PREMIERE | EiYiE – Badidonk
Eiyie, producteur et DJ parisien, nous confie sa track Badidonk issue de son prochain EP « Piece of Light » dont la sortie est prévue le 28 janvier. Un morceau qui réunit plusieurs de ses plaisirs coupables : des synthés et sirènes stridentes, du donk, des vocales pitchées et destructurées, le tout porté par une rythmique club et bouncy. Pour l’occasion, nous lui avons posé quelques questions afin d’en savoir un peu plus sur son 4ème projet solo. Rencontre.
Peux-tu nous parler de ton projet “Piece Of Light” ? Depuis quand prépares-tu cet EP ?
Dans « Piece of Light », j’ai voulu montrer plusieurs de mes facettes. On y retrouve du break, de la trance, de la G-tech, de la drum and bass, et des touches de deconstructed club. J’aime l’idée de produire de la musique de manière très instinctive, et dans cet EP, je me suis vraiment laissé porter. Mon dernier EP solo, « Tout l’amour de Porte de La Chapelle », avait une direction assez claire et précise. Puis, après avoir fini « Plaizir Coupable Vol.1 », j’ai eu envie de recommencer un projet avec des morceaux aux esthétiques variées, sans rester enfermé dans un même style. Un peu comme dans mes sets ! C’est un projet que j’ai commencé cet l’été, et qui est finalisé depuis septembre/octobre.
Pourquoi avoir choisi ce nom ?
Ce nom m’est venu suite à quelques remises en question que j’ai eues en produisant le projet. Par exemple, dans Lovers In The Neighborhood, Lucky et Education, je me suis réconcilié avec l’utilisation du piano classique, avec des accords joyeux, jazzy et mélancoliques, ce qui n’est pas vraiment en accord avec la musique que je fais habituellement. Je me suis souvent posé la question de les retirer du projet, car elles détonnent complètement avec l’ambiance plus sombre des autres morceaux. Puis, après réflexion, je me suis dit : pourquoi pas ? Pourquoi ne pas apporter un peu de lumière dans le projet, d’où le nom Piece of Light. D’ailleurs, dans le titre Piece of Light, l’arrivée du synthé au milieu du morceau change complètement sa dimension sombre et y ajoute un peu de « lumière ».
Que voulais-tu raconter à travers les 7 titres de cet EP ?
Pour être honnête, je ne sais pas vraiment. C’est toujours compliqué d’expliquer ce qu’on veut transmettre émotionnellement au sein d’un projet, et je pense que la musique expliquera mieux que mes mots ce que j’ai voulu raconter.
C’est ton 4ème projet solo. Comment ta musique a-t-elle évolué depuis tes premiers pas dans la production ?
Je pense avoir envie de proposer les mêmes choses qu’avant, mais elles deviennent de plus en plus réalisables. Au début, c’est compliqué d’être vraiment satisfait de ce qu’on crée. On ose moins, parce que le résultat ne sonne pas toujours comme on l’imagine, et on a du mal à reproduire fidèlement ce qu’on a en tête. Je ne prétends pas être entièrement satisfait de mes sorties aujourd’hui, mais je parviens de mieux en mieux à exprimer ce que j’imagine avant de produire. En termes d’évolution artistique, ma musique s’est diversifiée, avec de nouvelles influences et émotions que j’ai envie de transmettre. J’ai toujours navigué entre le break et le 4/4, mais j’arrive de plus en plus à l’assumer pleinement.
Peux-tu nous dire un mot sur le titre Badidonk qui sort aujourd’hui sur Technopol ?
Badidonk, c’est l’introduction de l’EP. Ce morceau réunit plusieurs de mes plaisirs coupables : les Synthés et sirènes criardent, le donk, les vocales pitchées et déstructurées, tout ça sur une rythmique club et bouncy.
Si tu devais donner un conseil pour les personnes qui souhaiteraient se lancer dans la production ?
N’essayez pas de reproduire ce que font vos idoles, car elles le feront mieux que vous. Par contre, sachez que personne ne fera mieux que vous ce que vous voulez intimement transmettre. Aussi, essayez-vous à des genres différents. Le plus dur au début, c’est de trouver sa pâte, sa direction, donc il ne faut pas hésiter à tenter plusieurs styles, vous êtes peut-être très bon dans un univers auquel on ne vous attend pas ! Et enfin, restez sincère. Faites la musique que vous voulez entendre, et non celle du moment.