Technopol Mix 100 | Mariad

C’est en observant la scène réunionnaise que Mariad découvre les codes du DJing à travers le paysage sonore du dancehall, de la gommance et du shatta. Mais c’est sa rencontre avec le break et la bass music qui confirme son envie de mixer. Fascinée par les rythmes percussifs et leur capacité à plonger le dancefloor en transe, elle façonne une identité musicale dans cette fusion éclectique de genres.
Saluée sur les scènes nationales et internationales (Promesses, La Créole, La Station Gare des Mines, Machine du Moulin Rouge, Grelle Forelle, OIL Club, Kayamba Festival), elle est également résidente sur Rinse France et membre active de Réinventer la Nuit où elle milite activement pour une scène plus paritaire et plus sécurisante pour toustes.

 

Pour toi quels sont les futurs talents de demain ?

Misfya pour une pop sensuelle et ultra travaillée.
Laetitia Muong pour nos industries musicales, pour son travail de représentation et son taff de manager d »artiste
– Infant pour de la musique expressive, enfantine, et pourtant si lourde de sens.

 

Outre la musique, as-tu d’autres intérêts et passions ? Comment te trouves-tu et te déconnectes-tu ?

À côté je suis une énorme crack d’Animal Crossing et je me suis mise à la pôle, dont je suis désormais fan.

Pour être honnête, je n’ai pas l’impression de déconnecter : je ne peux juste pas arrêter d’écouter de la musique, je me réveille et je lance mon casque, je me couche et la musique tourne dans ma chambre. Parfois, la musique est plus agréable que n’importe quelle interaction sociale, honnêtement j’aime pas le silence. La musique me connecte et me déconnecte, ça dépend juste de l’état dans lequel je veux me mettre.

 

Y a-t-il un titre qui t’as marqué dans ce mix et que tu aimerais partager avec nos lecteur·rices ?

«Il y a beaucoup de petits hommages perso durant le set. Je voulais essayer d’aller piocher chaque élément musical qui a façonné la culture club que j’apprécie. C’était dur de choisir un titre : je les aime tous. Mais je trouve que l’énergie du podcast est bien résumée par la track Catarak de Botwin, parue sur la compile lyonnaise Seismic : super deep track, avec un bel amen break et des notes un peu acides. Une track très étrange, mais super efficace et très cathartique !

 

Qu’est ce qui te séduit dans l’approche de la performance et de la scène ?

La limite entre l’honnêteté avec le public et le personnage qu’on est derrière des platines; même si ça s’apprend c’est super impressionnant.

 

Comment imagines-tu le futur de la scène ?

J’espère que ces scènes seront ouvertes, attentives aux un·es et aux autres, autant pour le public que pour les artistes, et surtout qu’on acceptera que nos musiques/nos scènes sont poreuses, qu’on s’influence tous·tes constamment. Finalement, si on ne fait pas grandir les choses collectivement, parfois on se tire dans le pied.

 

En tant qu’artiste, comment souhaites-tu évoluer dans les années à venir ? Y a-t-il un nouveau moyen d’expression artistique que tu aimerais utiliser ?

Je ne peux qu’espérer de continuer à être entourée par mes ami·es, car c’est aussi d’elleux que mes idées me viennent, continuer à noter mes idées sinon je les oublie et j’espère pouvoir toucher à un maximum de médiums possibles (graver des CDs, construire mes bandes de cassettes pour faire des mixtapes, continuer à trouver des vinyles marrants). J’espère que je serai toujours curieuse et que cette curiosité pourra toujours me nourrir.

J’aimerais beaucoup essayer le thérémine si quelqu’un·e par ici en a un de dispo.

 

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