Technopol Mix 089 | fa:act

Le style musical de fa:act est le fruit d’une fusion complexe d’influences diverses, illustrant un voyage éclectique à travers différents genres de musique électronique. Cette exploration mène à des compositions qui plongent dans les profondeurs de la bass music, créant une expérience sonore percutante et immersive. La musique club de fa:act se caractérise par des percussions dynamiques, une flexibilité sonore et des basses profondes qui remettent en question les conventions du tempo. Chaque morceau, animé d’une nervosité lancinante et d’une énergie saisissante, entraîne l’auditeur·rice dans un parcours fluide et imprévisible, naviguant entre 80 et 180 bpm.

 

Qu’est-ce qui te séduit dans l’approche de la performance et de la scène ?

Ceux qui ont déjà vu mes sets le diront : ce que j’aime le plus, c’est transpirer encore plus que le public, haha ! Je finis toujours en sueur atomique. Mais au-delà de la blague, c’est surtout un exutoire incroyable. Je ne considère pas un DJ set simplement comme une histoire à raconter ou une palette technique à défendre, mais vraiment comme une occasion de connecter avec les gens pendant deux heures.

J’aime beaucoup être accompagné pendant mes sets. J’ai connecté avec un MC, Maliman, et nous avons joué plusieurs fois ensemble. Je trouve que cela décuple encore plus l’énergie du moment et crée des scènes furieuses parce qu’on sort du contexte DJ vs public : il y a un vrai ancrage avec quelqu’un au micro et ça, ça rend les gens zinzin, hahaha. Je suis toujours étonné de voir l’effet que cela peut avoir. Il y a quelques semaines, par exemple, une fille est venue me voir à la fin de mon set et m’a dit qu’elle n’était pas sortie depuis cinq ans, qu’elle ne s’était pas lâchée comme ça depuis trop longtemps, et vu l’humidité de son tee-shirt, je pense que ça lui a fait un bien fou, haha.

D’autant plus que je suis quelqu’un d’assez calme dans la vie, donc cette sensation de lâcher prise pendant deux heures, c’est précieux. Et quand je finis sur les rotules, c’est que c’était un bon moment !

 

Outre la musique, as-tu d’autres intérêts et passions ? Comment te trouves-tu et te déconnectes-tu ?

La musique, c’est vraiment mon quotidien. D’ailleurs, en ce moment, avec des amis, nous sommes en train de créer un studio à Bruxelles. Nous aimerions que ce soit un lieu ouvert à la créativité et au partage, un espace où nous pouvons nous retrouver pour produire, échanger ou simplement prendre un micro et discuter autour d’une table. C’est super stimulant de construire cela ensemble et d’imaginer tous les moments que nous pourrons y passer, donc c’est vraiment une grosse partie de mes activités en dehors de la création en ce moment.

À côté de ça, et surtout pour déconnecter de la production, je consomme énormément de podcasts et d’émissions de radio – j’en écoute bien quatre heures par jour : big up à Fabrice Drouelle, le boss. En ce moment, je me lance aussi dans des projets vidéo, d’image, et même un peu de 3D pour le plaisir. De plus, je retape un camion pour avoir un peu de liberté de mouvement et pouvoir partir quand l’envie me prend.

Mais surtout, je dois dire que je suis super bien entouré. Mes potes occupent une place énorme dans ma vie, et ce sont eux qui me permettent de faire plein de choses en dehors du son. Ah, et entre tout ça, il y a évidemment « LE FOOT », une passion dont je ne me lasse pas – j’avoue, je suis un peu accro.

 

Que penses-tu de la nouvelle scène électronique qui apparaît aujourd’hui ?

Je ne pense pas avoir la prétention ni même les connaissances pour parler de la nouvelle scène électronique d’un point de vue général, car c’est un univers tellement vaste ! Par contre, je peux partager mon point de vue sur la scène bruxelloise, qui est en pleine effervescence. La scène bass y est très présente, et il y a un vrai mouvement avec des artistes qui prennent des risques, des styles qui se mélangent, et une communauté assez soudée. Ici, le public est très curieux et très ouvert, prêt à s’intéresser à tous les genres musicaux et à toutes les propositions. Ça donne vraiment de la force à chacun pour produire, organiser des soirées, et se lancer dans des projets. Je trouve que cela donne vraiment une identité forte à la scène électronique bruxelloise, que ce soit dans les propositions de programmation ou les sorties musicales. C’est cette vibe collective de création et d’audace qui fait que Bruxelles n’a pas fini de se faire remarquer !

 

Si tu devais donner un mot sur ton podcast ?

Bzzz ?

 

Quels sont tes projets à venir ?

J’ai déjà parlé du studio en construction, qui va me prendre encore quelques mois, mais cela avance bien ! En parallèle, j’ai un EP de 6 ou 7 titres qui sort bientôt sur le superbe label bruxellois Eclipse Tribez, dirigé par Martin et Cabasa. J’ai vraiment hâte de le sortir, car j’ai eu carte blanche et j’ai pu explorer de nouveaux aspects de la production en collaborant notamment avec des MCs, tout en proposant des morceaux pas nécessairement orientés club.

J’ai aussi un projet sur un label de Bristol qui sortira l’année prochaine, ce qui est un vrai rêve qui se réalise pour moi, car c’est ma scène préférée. J’ai toujours voulu défendre ma musique au Royaume-Uni, donc cet EP sur Worship sera une belle occasion de le faire.

De plus, je travaille sur un remix pour l’EP de K.I.O.S.K avec TV Show, et je peux vous dire que cet EP est costaud, haha !

Je jouerai également à Kiosk Radio le mardi 12 novembre, où j’invite Méli Mena de Craquages Collectif sur ma résidence Genou Fragile pour un B2B d’une heure. D’ailleurs, nous collaborons tous les deux sur un split pour les copains de Polytope, qui sortira l’année prochaine. Enfin, pour les Bruxellois.es, ne manquez pas ma date au Botanique le 7 décembre. Je jouerai avec un plateau cinq étoiles, incluant Brodinski, Bianca Scout, Demdike Star et Zoé Mc Pherson. Je vous promets que ça vaudra le détour.

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