Technopol Mix 084 | Jacky Jeane

Le parcours de Jacky Jeanne en tant que DJ et productrice débute à Strasbourg, au sein du collectif Mal.e.s où elle développe son style, explorant l’Ambient, le Downtempo, la Bass music et la Techno percussive et hypnotique. Désormais membre de Sarcus Soundsystem et d’Effort Collectif à Paris, elle repousse passionnément les limites de la musique à travers une diversité de genres et de rythmiques, représentant une scène émergente moderne et engagée, œuvrant pour une fête bienveillante.

Pour ce podcast l’artiste nous livre une promenade sonore tout en évolution, partant de l’Ambient pour aller jusqu’à de la Techno percussive. S’inspirant du lever du jour et des organismes qui s’éveillent, ce set saura plonger ses auditeurs au cœur d’un univers aquatique, intense et mystérieux, dans une progression en douceur.

 

Quelle est l’histoire derrière ton nom d’artiste ?

C’est le prénom de mes deux grand-mères : Mamie Jacky et Mamie Jeanne, j’ai enlevé un ‘n’ pour me l’approprier, qu’il y ait toujours plus de faute d’orthographe et parce que j’aime bien le fait que ça ressemble au prénom masculin Jean avec un ‘e’.

 

Pourrais-tu nous parler  du contexte dans lequel tu as créé ce podcast ? Y avait-il des émotions spécifiques que tu voulais transmettre ?

Ce podcast est un live recording enregistré pendant le Phasm Festival l’année dernière. Comme je jouais à 6h30, j’avais demandé un changement pour jouer sur la scène extérieure plutôt qu’intérieure pour voir le soleil se lever. L’émotion que j’ai eu envie de transmettre c’est celle de l’aube et des cellules qui se réveillent : c’est souvent de là que je pars pour la narration d’un set. J’aime bien commencer par de l’ambient pour partir de très bas et faire évoluer les tracks avec une grande amplitude entre breaks, bass music, et deep et percussive techno qui bougent plus.

 

En tant qu’artiste, comment souhaites-tu évoluer dans les années à venir ? Y a-t-il un nouveau moyen d’expression artistique que tu aimerais utiliser ?

Prochainement j’aimerai prendre le temps de développer des formats hybrides qui se rapprochent du spectacle vivant. Pour une soirée Outrebleu au Trabendo, on a expérimenté une performance qui s’appelle “Polymorphae” entre drag, danse contemporaine et dj set avec la danseuse Soline Beillard. La captation est disponible sur Youtube et mon profil instagram.
On va aussi continuer les curations avec Sarcus Soundsystem, comme les derniers événements qu’on fait à la Cité Fertile au printemps avec Gigi FM, Kia, Trois-Quart Taxis System, Pandoux et Flirt ou cet été à la Brasserie Illegaal à Bruxelles avec Bulie Jordeaux (live), Beatrice. M, Elisethere, Hyldas et Aguur.

 

Pour toi, qui sont les talents de demain ?

Justement j’aimerais bien cité Hyldas avec qui on a joué à Bruxelles, notamment pour son côté bass <3 ; H2O dont j’adore la musique et la sensibilité depuis la première fois que  je l’ai vu jouer en live, et Souzo dont j’ai également découvert le live à Pe:rsona il y a un mois.

 

Comment imagines-tu le futur de la scène ?

J’aspire évidemment à une scène plus inclusive, plus paritaire, moins destructrice pour le corps et moins capitaliste.

Je rêve aussi d’une scène où les artistes émergent.e.s sont soutenu.e.s par les politiques culturelles pour que la pluralité des genres puisse être représentée; que les collectifs puissent se professionnaliser et qu’ils ne soient pas obligés de vendre des billets ou de louer des lieux à perte pour pouvoir diffuser la musique qu’ils aiment.

 

As-tu une anecdote originale de soirée à nous partager ?

La première fois que j’ai joué dans une free party, je devais jouer 22h30 en début de soirée, il y avait beaucoup de retard donc mes potes sont rentrés dormir. J’ai passé la nuit à parler dans une voiture et j’ai commencé à jouer à 6h du matin. On aurait dit la pièce de Samuel Beckette “En attendant Godot”, c’était marrant.

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