Technopol Mix 079 | Avenir

Après un premier gig remarqué au Rex Club aux côtés des Soeurs Malsaines, Avenir trace sa route à base de ses sets “foulamerde”. Passionnée de musique dès son plus jeune âge, son inlassable curiosité lui a permis, au fil des années, de perfectionner son esthétique : une techno punk, festive et exutoire. Depuis, Avenir a pu se produire au Nexus, au Kilomètre25 ou encore au Warehouse à Nantes, et elle multiplie les b2b avec des artistes comme Panteros666, Jean Terechkova, Die Klar, Dyen, et bien d’autres.

 

Quel était ton premier gig ? Comment l’as-tu vécu ?

Mon premier gig, c’est une histoire assez folle ! J’ai eu la chance de jouer au Rex pour mon premier club. J’ai participé 3 fois aux contests des Soeurs Malsaines. Ce contest te donnait l’occasion de mixer en warm up lors de l’une de leurs soirées où elles avaient une résidence : au Rex. À chaque participation, je recevais toujours de bons retours sur mes mix. Mais les 2 premières fois je ne collais pas à la direction artistique. La 3ème fois fut la bonne. J’étais super impressionnée en arrivant avant l’ouverture. J’étais super fière de mixer dans cet endroit que j’ai toujours affectionné. J’ai vécu des soirées inoubliables au fil des années dans ce lieu. J’ai commencé à mixer, le son était incroyable, ça change de sa chambre ou des afters minables dans lesquels on s’est tous·tes entraîné·es. Les portes ouvrent, et beaucoup de mes ami·es arrivent en courant pour me supporter… J’étais vraiment émue ! À la fin de mon set, je voulais recommencer encore et encore. C’était la meilleure sensation au monde.

 

Trouves-tu que la scène des musiques électroniques est suffisamment inclusive ?

Je trouve que la scène, malgré des changements notables ces dernières années, n’est toujours pas assez inclusive. Je suis choquée quand je vois des line-up 100% masculins de nos jours. Je me demande comment c’est possible.

 

 

Qu’as-tu préparé pour ce podcast ? Peux-tu nous parler un peu de ta sélection ?

Pour ce podcast, j’avais envie de revenir à mes premiers amours : la reverse bass et le early hardstyle. D’une manière générale, j’essaye toujours de mélanger les genres. Je suis une artiste “classée” dans le genre hardtechno, mais je me donne toujours comme objectif de rendre mes sets moins sombres et beaucoup plus solaires. Je cale toujours des tracks avec des vocaux ultra zinzins et péchus. Je m’inspire largement de la Rave UK pour donner cette touche festive et folle. Je joue des artistes comme 8 Ball, S3RL ou Ezkill. Recette pour un set “foulamerde” : une base hardtechno ou reverse bass, du hardstyle, une touche de psytrance et la cerise sur le gateau du hardcore, servez bien chaud et dégustez !

 

En tant qu’artiste, comment souhaites-tu évoluer dans les années à venir ? Y a-t-il un nouveau moyen d’expression artistique que tu aimerais utiliser ?

En tant qu’artiste, je souhaite premièrement avoir une connaissance plus grande de la musique électronique et de la scène, parce que c’est super passionnant et je suis sincèrement ouverte culturellement à tous les genres. Ensuite, j’aimerais sincèrement continuer à gagner encore plus de connaissances en production. Je produis depuis 1 an, j’ai sorti un premier edit il y a 3 mois, et je me rends compte que c’est un moyen d’expression de son art incroyable et illimité. Comme nouveau moyen d’expression, j’aimerais poser ma voix ou apprendre un instrument pour marier ça à mes futurs tracks.

 

Comment sélectionnes-tu tes sons ?

C’est assez marrant, j’essaye toujours de m’imaginer les personnes qui vont écouter mes mix. Dans quel contexte ? À quelle heure ? Qui sont-ils/elles ? C’est quoi leur mood ? Où est-ce que ces gens ont l’habitude de sortir, jusqu’à comment ils/elles s’habillent. Je fais donc un portrait mental assez précis de 2-3 personnes qui vont se rendre au club quand je mixerai. À partir de là, avec mon ressenti, je choisis des tracks. C’est très très émotionnel et instinctif en soi mais c’est un cheminement assez limpide dans mon esprit.

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