Technopol Mix 066 | Racing Nokia
Avec des tracks jouées régulièrement par des artistes tels que CERA KHIN, SPFDJ, U.R.TRAX, SALOME, ou encore TAYHANA, Racing Nokia est un DJ & producteur basé à Marseille, qui cultive son identité musicale autour de rythmes percussifs et de sonorités expérimentales. Influencé par des genres tels que la trance, la booty et la musique latine, son identité sonore en tant que DJ & Producteur est colorée et pleine d’énergie, cassant les conventions de la musique électronique. Co- fondateur du label et collectif Minuit Rapide et ayant release sur des labels tels que Angels Gun Club ou TETE VIDE, ses productions et collaborations à venir ne sont qu’une preuve supplémentaire de son rôle clé dans le développement de la nouvelle scène dont il fait partie.
Quelle est l’histoire derrière ton nom d’artiste ?
J’étais en route pour un studio de répét avec une amie avant mon premier gig et on parlait de mon nom d’artiste qui ne faisait que changer. On a croisé un groupe de mecs bourrés à 10h du matin, qui zonnaient, canette de 8.6 à la main. L’un d’entre eux portait une veste de moto avec écrit Racing Nokia dans le dos. Elle m’a dit que la réponse était sous mes yeux.
Qu’as-tu préparé pour ce podcast ? Peux-tu nous parler un peu de ta sélection ?
Je pioche un peu aléatoirement dans mes playlists très mal organisées, le résultat devient un bon mélange de styles qui me font vibrer. Un blend de booty music, electro, latin club, UK bass, hard drum, groove, trance, break et tant d’autres tracks hybrides impossibles à définir.
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Quel·les artistes t’ont inspiré·es au fil de ton parcours ?
J’en parle tout le temps mais j’ai vu Jensen Interceptor au Tresor pour les 30 ans du club et ça a complètement changé ma vision de la musique. Dans son set il y avait tout sauf de la techno, alors que c’était principalement ce que j’écoutais, et j’ai jamais autant dansé. C’était ultra varié, ça partait dans tous les sens et pourtant tout était si bien orchestré, j’ai pris une claque et je me suis dis que plus jamais je resterai coincé dans un style, à me mettre des barrières pendant mes sets.
Quels sont tes projets à venir ?
Ma priorité c’est Minuit Rapide, le label et collectif que j’ai monté avec mes potes Dario et VOST, avec lesquels on essaye de développer des soirées alternatives à Marseille, par rapport à notre scène électronique locale très axée hard techno. D’ailleurs on vient de sortir notre première VA, je vous laisse aller écouter ça. Je bosse aussi sur mon premier EP, un split EP avec le talentueux dj hesss, j’ai très hâte de vous présenter ça.
Si tu devais changer ou améliorer quelque chose sur notre scène, qu’est-ce que ce serait ?
J’arrêterai de réprimer les free parties et je développerai plus d’infrastructures pour faire la fête. En France les bons clubs se comptent sur les doigts d’une main, on a besoin de plus de lieux. À Marseille on doit se bouger chaque jour pour trouver de nouveaux endroits où organiser des soirées, alors que la ville regorge de bâtiments à l’abandon. Les institutions ne veulent pas comprendre qu’eux même auraient à y gagner en aidant au développement de ces cultures alternatives.
Dans tes productions et tes sets/live, qu’essayes-tu de transmettre à ton public ?
Ce que j’aime le plus quand je vois un artiste mixer c’est de me faire surprendre. Je me lasse vite des sets autoroute 4×4 qui n’évoluent pas. C’est pour ça que j’adore emmener le public quelque part et balancer un gros track breaké pour casser tout ça. J’y trouve une certaine forme d’harmonie finalement.