Technopol Mix 044 | Canelle Doublekick
Recrutée par le DJ7, la division secrète du dancefloor, Canelle Doublekick a appris tout ce qu’un agent doit savoir : accélérer le cardio de la foule, maîtrise de l’art du lipsync et surtout, la technique de l’Ultimate Doublekick, capable de mettre tout un public KO en fin de set. En pole position de la Hard Dance, Trance et Ghettotech, la productrice passionnée de vitesse fait bouncer la piste telle une compile Dance Machine qu’on joue en boucle sur la sono d’un bolide
Elle n’est jamais tout à fait là où on l’attend, et surtout, jamais loin de la fête.
Ton son favori du moment ?
J’ai un gros crush pour l’album Tootsie Pop de Miss Bashful et MCR-T. Pendant longtemps, la ghetto tech été dominé par les hommes avec des paroles plutôt sexistes, et Miss Bashful se réapproprie le genre de manière sexy et positive et déconstruit les normes qu’on impose aux femmes, un bel exemple de female empowerment ! D’ailleurs je commence mon set avec une track de l’album.
Pourquoi es-tu résidente de La Darude ?
Cela fait environ 6 ans que je mixe et je suis passée par tous les styles. Progressivement j’avais du mal à trouver une vibe qui me correspondait vraiment jusqu’à ce que je déniche toute une scène qui s’inspire de la trance, de l’eurodance et d’autres styles qui mettent l’accent sur le fun comme la donk ou bien la happy hardcore. Quand j’ai découvert les soirées de La Darude je vivais à la campagne à l’époque et je voulais trop y aller mais à chaque fois les places partaient à la vitesse d’un éclair au chocolat qu’on engloutit en deux-deux pour le goûter. Et à cette époque je faisais des DJ set en live sur Twitch et ma comu aka la best comu a envoyé des messages à La Darude pour que je joue à leurs soirées. Et paf ça a fait des chocapics ! Ils m’ont booké sur l’opening de leur stage au Peacock Society en 2022.
Quels sont les traits et les valeurs du collectif qui sont similaires aux tiennes ?
J’ai tout de suite eu un énorme coup de coeur pour Karl, Romaric et Alexia les fondateurs de La Darude et de Magnetiic, mon agence où j’ai rencontré le best agent Alexandre. Ce sont des personnes tellement adorables et bienveillantes, je me suis sentie tout de suite à l’aise avec eux. Et puis leurs soirées prônent la couleur, le respect et l’inclusivité des valeurs importantes à mes yeux.
Qu’as tu préparé pour ce podcast ? Peux-tu nous parler un peu de ta sélection ?
Comme c’est l’été, j’avais envie de partir dans un mood summer mixtape qu’on pourrait écouter lors d’un apéro entre copains autour d’un barbecue ou bien dans une Seat Ibiza sur l’autoroute du soleil. C’est sexy avec de la ghetto tech, de la tribal house/guaracha vibe mais pas que… Je tease un peu j’avoue.
Tu vas récemment sortir un titre sur le label Tekno Kawaii. Comment cette track a-t-elle vu le jouer et que signifie-t-elle pour toi ?
Dònde esta la discotecà va sortir le 21 juillet et j’ai super hâte que les gens découvrent mon premier single. Mon processus de production varie en fonction de si je fais un remix ou bien une track originale. Les remix j’ai tout de suite l’inspiration et ça va hyper vite alors que quand je produis une track from scratch je mets tellement de temps… Cela fait un an que j’avais ce projet Ableton et j’avais cette idée de faire une track sur la thématique du club et c’est ma pote Alba Guilera qui pose sa voix dessus en espagnol. J’ai laissé un peu le projet en stand-by jusqu’au jour où j’ai intégré La Darude et je leur ai proposé cette track pour leur label. Ils ont tout de suite accroché au projet et du coup je me suis motivée à la finir. C’est toujours difficile de terminer une track et je suis contente d’être arrivée au bout du projet et j’espère qu’il y aura un bon retour de la part du public.
Quels sont tes projets à venir ?
Produire, produire, produire ! Je prépare quelques remix mais aussi un EP avant la fin de l’année 🙂