Technopol Mix 037 | Esteban Desigual

Propulsé sur la planète terre telle une météorite, l’arrivée de l’extraterrestre humanoïde Esteban Desigual reste un phénomène encore inexpliqué.
De nombreuses études menées par le gouvernement terrien alertent sur les effets d’une exposition prolongée aux kicks et aux basses ravageuses du mutant bleu. Forte montée de la température corporelle, accélération du rythme cardiaque et attraction gravitationnelle vers les sources sonores sont les premiers symptômes constatés.
Une mise en garde est donc de rigueur pour les habitant·e·s du 20e, il débarque ce mercredi à l’International pour un all night long qui risque de kryptoniser tout le quartier.

 

Quel était ton premier gig ? Comment l’as-tu vécu ?

C’était sur Krypton, y a 14252 piges, en années humain. Une bonne teuf dans un cratère comme on les aime au bercail. Alors évidemment c’était ma première date du coup au début pas évident de mixer avec la lave en fusion qui te brule les panards. Quand je pense aux CDJ en plastique que vous avez ici. On aurait même pas le temps de les sortir du camtar qu’elles auraient déjà fondu mdr. Mais bon, j’vais pas m’amuser à tout comparer et puis y à quand même pas mal d’avantages à squatter un peu votre planète.

 

Outre la musique, as-tu d’autres intérêts et passions ? Comment te trouves-tu et te déconnectes-tu ?

Bah depuis que je suis arrivé ici j’ai du trouver de nouvelles occupations. Avant j’aimais bien passer les Groumol – votre dimanche – à digger de la Kryptonite dans les hauteurs du Mont Gogool, mais ici j’ai pas trouvé d’alternative satisfaisante alors je me suis lancé dans le point de croix. Franchement je kiffe de fou.

 

Si tu devais donner un mot sur ton podcast ?

J’ai la nostalgie du pays en ce moment, du coup j’ai rassemblé les tracks qui me rappelaient mon grand père, Pablo Desigual. Ce mec là était un féru de ce que vous appelez ici la Bass music. J’aimais trop quand j’étais gamin quand mon Papy commençait à twerker au son de la bass, il disait tout le temps : « bazh da goung baounz Estebabe! » – monte le son mon gamin j’ai les guiboles qui en redemandent !

 

Y a-t-il un titre qui t’as marqué dans ce mix et que tu aimerais partager avec nos lecteurs ?

emjulate – Pestilence remixé par d:enigma, de la dentelle de bout en bout. A écouter au réveil pour se remettre les idées dans l’ordre.

 

Quels sont tes projets à venir ?

Je prépare mon premier live que je ferai en club à partir de Septembre. Je vais jouer le premier extrait à la Boiler Room du 10 juin au 104, ce sera 01 heure hybride qui mélange live et DJ set. Sinon, j’ai des collabs en préparation qui sortiront d’ici la rentrée je ne pas peux pas en parler plus pour l’instant.

 

Si tu devais changer ou améliorer quelque chose sur notre scène, qu’est-ce que ce serait ?

À part mes pilotes du Club Schumacher Kiki Raïkkonen et Andy Pi, personne ne joue de Suomisaundi en France, ça me rend ronchon ! C’est un scandale, c’est aussi grave que de manger une Polenta surgelée.

 

Tu vas récemment sortir un titre sur le label Underzone. Comment cette track a-t-elle vu le jour et que signifie-t-elle pour toi ?

Je suis parti faire un petit tour en Amazonie pour la journée – je vous vois venir, NON ça coute rien en carbone mon vaisseau tourne à la Kryptonite rouge, jusqu’à preuve du contraire c’est pas nocif pour vous, enfin sauf pour les enfants, les femmes enceintes et les fans de Michel Drucker on m’a dit – bref je m’égare, donc j’suis parti là bas pour prendre un peu l’air, faut dire que Paris c’est pas sa plus grande qualité, l’air, fin vous voyez ce que je veux dire MERDE je reviens à mes moutons, enfin mes singes plutôt, parce qu’en fait j’voulais voir des singes en vrai, ça m’a toujours intrigué depuis petiot ces animaux, on dirait des hommes mais en plus gentils ! Du coup j’suis allé les voir en Amazonie, on les appelle les Singes de l’Ancien Monde, trop stylé. Et du coup on a papoté – ouais vous avez les boules je sais, c’est un truc qu’on a nous, la communication inter-espèce et j’avoue c’est plutôt bonnard – et ils m’ont raconté tout un tas de trucs passionnants notamment comment ils font pour s’enlever les poux de la tête – pas utile pour moi vu que j’ai pas un cheveu sur le caillou mais super intéressant la technique en vrai – et voilà du coup j’en ai vu des sympas, des cons, des peureux, des vieux, des jeunes, tout ça, et au fin fond de la mangrove, alors que je m’apprêtais à partir j’entends des bruits étranges, je me rapproche et là j’vois qu’une petite tribu de singes vivait séparé du reste de la communauté. Ils sautaient dans tous les sens, et là j’vois pas quoi, y’en a un qui jouait des sortes de percus ! Genre il frappait des noix de coco TAGADA TAGADA TAGADA bordel j’étais comme un dingue du coup j’ai sympathisé avec eux et j’ai enregistré les percus et SURTOUT y en a un qui avait la particularité de pousser des cris trop marrants quand il danse. C’est lui qu’on entend au milieu du morceau, il s’appelle Jeff. La bise à Jeff au passage. Bref voilà du coup le morceau s’appelle Trippy Little Freak, il est dispo dans 1 semaine sur toutes les plateformes, j’espère que j’étais pas trop long bisou!

 

Rendez-vous ce mercredi à l’International (Paris 20e) pour son all night long.

 

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