Technopol Mix 034 | Swooh
Entre Ghetto Techno, Electro et Footwork, la DJ Swooh détient l’alliance parfaite pour faire frétiller l’ensemble de nos muscles et de nos synapses. L’artiste Swooh ne s’arrête pas seulement au mix puisqu’elle produit également des tracks et vient de lancer son label « Purple Records ».
Pour ce 34ème podcast Technopol Mix, Swooh s’est relevé le défi de nous proposer quelque chose d’unique en son genre ! La sélection des tracks sont, pour certains, plus minimalistes qu’à son habitude, avec beaucoup de drums, de percussions et de vocales. Elle nous réserve aussi quelques sons plus aériens utilisant des pads.
Peux-tu nous parler de tes premières rencontres avec la musique et la façon dont elle s’est immiscée dans ta vie ?
Depuis toujours je suis baignée dans la musique, mes parents en écoutant souvent. J’écoutais beaucoup de Funk, de Rock, de Dub. J’ai ensuite découvert le UK Garage et la House par le biais d’une amie, et c’était une grosse claque ! Je suis arrivée à Brest pour mes études peu de temps après et j’allais à beaucoup de soirées House. Mais la première fois que je suis allée à une soirée Techno, je n’ai pas vraiment accroché, notamment car les mélodies étaient beaucoup moins présentes. À force d’en écouter, j’ai vraiment commencé à apprécier, je commençais à comprendre tout le travail sur les textures, les atmosphères, les percussions, et tant d’autres éléments. Je me suis rendue compte que l’intensité d’une track pouvait se construire au-delà des mélodies.
Trouves-tu que la scène des musiques électroniques est suffisamment inclusive ?
Assurément pas, mais j’espère que les choses changeront. On peut déjà voir l’évolution par rapport à il y a quelques années. C’est important de proposer l’inclusivité dans la musique électronique car c’est grâce à cela que des modèles se créent pour ceux et celles qui veulent se lancer dans le Djing ou la production musicale par exemple. Mais pour moi, ça concerne aussi les technicien·ne·s du son et bien d’autres secteurs qui gravitent autour de la musique électronique.
Qu’as-tu préparé pour ce podcast ? Peux-tu nous parler un peu de ta sélection ?
J’ai voulu mixer des tracks avec des rythmes plus 4/4 que d’habitude, je voulais un exercice ou je joue Techno et GhettoTech en penchant plus vers ce premier style. J’aime bien utiliser chaque DJ set comme un exercice différent selon mon mood en essayant de proposer des choses que je n’ai pas faites précédemment. Les tracks que j’ai choisis sont, pour certains, plus minimalistes que ce que j’ai l’habitude de jouer, avec beaucoup de drums, de percussions et de vocales. J’ai aussi voulu ponctuer ce podcast avec quelques tracks plus aériennes utilisant des pads.
Y a-t-il un titre qui t’as marqué dans ce mix et que tu aimerais partager avec nos lecteurs ?
Defensive Approach de Kashpitzky, que j’apprécie beaucoup ! Le côté Breakbeat est très intense, j’adore aussi les percussions puissantes utilisées ainsi que le travail fait sur la voix.
Quel est ton processus artistique lorsque tu produis de la musique ?
J’aime bien commencer par la rythmique, pour faire en sorte d’avoir des éléments intéressants, mais le plus clair de mon temps, je le passe sur la recherche de la mélodie et de la voix. C’est une chose tellement importante pour moi car si je ne trouve pas d’éléments mélodiques convaincants je n’arrive pas à finir mes tracks. Je commence aussi à passer d’un projet à un autre quand je bloque trop, alors qu’avant je faisais mes track en “one shot”pendant un ou deux jours. Je n’hésite plus à passer autre chose plutôt qu’à m’entêter à continuer un projet quand l’inspiration ne vient pas.
Quels sont tes projets à venir ?
Beaucoup de choses, un EP en préparation chez RAW qui sortira dans les prochaines semaines, beaucoup de gigs en France et à l’étranger comme à Shanghaï par exemple, et toujours des tracks qui paraîtront dans des VAs. Avec une amie de longue date, Dju:n, on monte aussi un label nommé Purple Records qui sera axé sur des styles que l’on a découvert ensemble comme la Jungle et le Breakbeat, ou mettre à l’honneur d’autres styles comme la Ghetto ou l’Electro. C’est aussi l’occasion de travailler avec des artistes dont nous apprécions vraiment le travail !