Considérée comme la “première plateforme pour la réflexion et la direction des musiques électroniques”, l’IMS (International Music Summit) a sorti en mai un rapport concernant les évolutions du secteur des musiques électroniques.

Cette édition 2019 met un point d’honneur au combat pour l’égalité entre hommes et femmes dans la musique électronique. Plusieurs chiffres sont sortis et certains sont rassurants. Par exemple, sur les cinq DJ les plus actifs en festival, 3 sont des femmes : Amelie Lens, Nina Kraviz et Charlotte de Witte. Et ce n’est pas tout. Le trio possède également la communauté qui s’accroît le plus sur les réseaux sociaux : les comptes Instagram, Youtube et Spotify enregistrent une progression beaucoup plus forte que les DJ du top 5. La médaille appartenant à Charlotte de Witte qui remporte la plus grosse augmentation toutes plateformes confondues. Cependant, même si la courbe va dans le bon sens, il reste du travail à faire et pas des moindres. Si l’on regarde d’un peu plus près, on voit que la répartition en festival reste très inégale : près de 70 % du line-up reste masculin, selon une moyenne faite par Pitchfork sur 20 festivals majeurs. Certaines actions sont d’ailleurs mises en place – comme le nouvel outil de Spotify et Soundgirl ou Keychange, l’association qui challenge les festivals d’avoir une balance à 50/50 – pour changer les choses. Ce qui amène l’étude à prévoir la parité pour plus de 150 festivals en 2022.

Autre point important de l’étude: la désertification des clubs, qui amène de plus en plus d’établissements à fermer leurs portes. Alors que la courbe diminuait d’environ 1 % par an entre 2013 et 2017, c’est une diminution de plus de 21 % qui a été enregistrée pour les clubs de Grande Bretagne. Une situation que l’on retrouve également pour les pool parties et les hôtel-clubs. Coté économique, la musique électronique génère de plus en plus de revenus grâce aux nouveaux modes de consommation. Les sites comme Beatport, Soundcloud ou Apple Music attirent de plus en plus d’utilisateurs (bonne nouvelle pour la plateforme qui a frôlé la catastrophe en 2017) et la croissance du secteur se stabilise à 7 % par an. Ce qui pose tout de même la musique électronique à la troisième place des genres de musiques les plus populaires, avec plus de 1,5 milliards adeptes.

L’industrie de la musique électronique ne fait donc que grossir et même si elle reste surpassée par celle des jeux vidéos, de plus en plus de ponts se créent (DJ sets sur le jeu Fortnite ou GTA, chaises de gaming aux couleurs de Deadmau5…) avec une forte préférence pour la techno (première position des ventes Beatport). Mention spéciale aux adeptes de nu-disco ou d’indie-dance qui occupent les dernières positions.

Retrouvez le rapport de l’IMS ici

© Photo en une : The Partae