Leurs locaux emmurés, l’équipe de Main d’Oeuvres appelle à la manifestation samedi 12 octobre.

Créé en 2001 à Saint Ouen, Main d’Oeuvre fait partie de ces lieux parisiens historiques, qui ont amorcé la création de nombreux tiers lieux collaboratifs. Cette friche artistique défend depuis ses débuts une ouverture sur le monde, une volonté de transmission et de création libre, difficile à trouver à l’époque. Si aujourd’hui ce genre de lieu naissent un peu partout autour de la capitale (Ground Control, GrandsVoisins, 6B…), ce n’était certainement pas le cas à une époque où même des salles de concerts étaient difficiles à trouver. 

Ils ont donc créé l’impulsion qu’il fallait pour lancer un renouveau artistique dans la capitale mais également dans la ville de Saint Ouen. Grâce à Main d’Oeuvre et aux puces, la ville en bordure de Paris a réussi à attirer de nombreux riverain en quête de calme et de nouvelles activités culturelles.  Seulement, le 8 octobre, les salariés et artistes officiant dans cette friche on trouvé porte close, et 4 rues bouclées par les forces de l’ordre. Un gros dispositif déclenché sans qu’aucune information ne soit divulguée aux locataires des lieux en amont. Main d’Oeuvre s’est donc retrouvée emmurée sous une couche de métal, ainsi que tout ce que le local abritait : oeuvres d’art, matériel artistique, musical…

Seulement, le 8 octobre, les salariés et artistes officiant dans cette friche on trouvé porte close et 4 rues bouclées par les forces de l’ordre. Un gros dispositif a donc été déclenché sans qu’aucune information se doit divulguée aux locataires des lieux. Main d’Oeuvre s’est retrouvée emmurée sous une couche de métal, ainsi que tout ce que le local abritait : oeuvres d’art, matériel artistique, musical, tout est maintenant sous scellés. 

Un gros dispositif de 25 camions encerclait le bâtiment sous les yeux ébahis des salarié·e·s, usagers du lieu, artistes, professeur·e·s, voisin·e·s qui n’ont jamais été informés de cette opération de force.

Alors qu’ils ne recevaient plus de subvention depuis 2014 et en ayant réalisé plus de 4 millions de travaux (dont 60% grâce à leurs fonds propres) l’incompréhension de cette décision s’est vite fait sentir auprès des proches du lieu. Et ce cercle compte énormément de personnes : 25 emplois, 250 résidents, 1500 adhérents, 9000 musiciens et 150 jeunes de la région que la friche accompagnait à l’emploi. Cela sans compter 40 000 visiteurs annuels du lieu qui réalise plus de 350 événements par an. La contre attaque ne tarde d’ailleurs pas, grâce à un élan de solidarité près de 1500 personnes se déplacent pour rejoindre une marche organisée sur le tas, le soir de la fermeture du bâtiment. 

Main d’oeuvre le rappelle, ils ne cherchent pas à s’opposer à une décision de justice mais demandent un droit au respect et à attendre une décision finale de la justice (prévue le 3 décembre) grâce à l’appel de la décision d’expulsion.

Aujourd’hui, les pertes pour la structure s’élèvent à près de 100 000€ auxquelles il faut ajouter plusieurs dizaines de milliers d’euros par jour d’empêchement écoulés. Pour se faire entendre, Main d’Oeuvre appelle tout ses soutiens à se réunir ce samedi pour un « cri d’amour », une manifestation qui débutera dès 9h à la mairie de Saint Ouen et possède plus de 5000 intéressés sur Facebook.

Pour soutenir Main d’Oeuvre : Appel au don / Pétition / Cri d’amour

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