Le micro festival Phasm dévoile une troisième édition sur le thème de la nature et de l’eau
Le micro festival Phasm dévoile une troisième édition sur le thème de la nature et de l’eau
Pour sa troisième édition, Phasm repose ses valises en Bourgogne, cette fois-ci en Côte d’Or dans un ancien corps de ferme (de cassis) transformé en lieu de vie et de résidence artistique. Espace de découverte musicale et d’expression, ce micro-festival a à cœur de créer une ambiance festive et familiale au sein d’un cadre naturel, parenthèse de verdure et de musique en ce début du mois de septembre.
A travers une programmation électronique éclectique qui navigue entre break, bass, techno, latin vibes, progressive, ambiant et des lives de rap, l’objectif de Phasm est de mettre en lumière des artistes émergent·es, et d’accueillir les festivaliers et festivalières dans une atmosphère bon enfant, en harmonie avec l’écosystème du lieu, mis en valeur cette année à travers le thème de l’eau. Rencontre avec Chloé de Phasm.
Peux-tu nous parler de l’histoire de Phasm? Comment s’est passée la création du collectif puis du festival?
Phasm est né il y a presque cinq ans de la rencontre entre des membres de deux associations (de musiques électroniques) étudiantes, et s’est élargi à d’autres recrues au fil des années et des soirées. Comme tout jeunes collectifs nous organisions principalement des soirées clubs, bar, puis une première teuf (suivie de plusieurs autres) dans la forêt francilienne nous a donné envie d’organiser un festival. L’identité de Phasm tourne autour de la fête bon enfant, entre copaines (festif·ves et moins festif·ves) et copaines de copaines, assez naturellement l’idée d’organiser une fête sur plusieurs jours pour toustes se retrouver s’est imposée.
Quel est le message que souhaite faire passer Phasm à travers ce festival ?
Faire la fête de manière simple et bienveillante, en respectant le rythme de chacun·e : le soir pour certain·es, la journée pour d’autres (et les deux parfois haha). Le temps long, sur plusieurs jours (dès jeudi soir cette année) permet de respecter le rythme de chacun·e, de prendre le temps de se retrouver entre proches et aussi de faire de belles rencontres. Le format de « micro-festival », avec une jauge limitée à 250 personnes, permet aussi de faire la fête autrement : dans un cadre plus intimiste, ce qui au-delà de l’ambiance permet aussi de mieux contrôler notre impact sur l’environnement et la qualité de l’accueil du public : moins de déchets, sourcing local (repas, location de matériel, …), pas de queue au bar et aux toilettes, etc.
Et aussi (avant tout !) célébrer l’amour du son, et en particulier des musiques électroniques, de manière large : on essaie de construire une programmation qui reflète nos goûts personnels, de qualité mais aussi accessibles pour toustes, du plus novice aux grands diggers. On a aussi à cœur de mettre en avant les projets artistiques de notre entourage, de faire de ce festival un lieu d’émergence pour des nouveaux projets.
Pourquoi avoir choisi l’eau comme thème principal ?
Le nom de Phasm vient de l’insecte de nuit du même nom – on voulait garder ce thème « insecte & nature » à l’image de l’esprit du collectif, d’autant que le lieu ou nous avons réalisé le festival s’appelait le « Béon » (Bee-on) : on a fait l’abeille, les champis (avec des repas full végé et fait maison à base de champignons), et cette année on a choisi l’eau, petite référence à une des caractéristiques du nouveau lieu qu’on investit cette année.
Phasm est un festival à taille humaine. Est-ce que le fait d’avoir de petits effectifs permet de vivre une expérience qui sorte de l’ordinaire ?
Comme je le disais plus haut : je pense que l’expérience de micro-festival est différente de celle d’un festival de taille plus traditionnel, pas forcément meilleure ou moins bien (enfin si meilleure mais c’est subjectif haha), mais c’est une expérience à part entière. C’est presque comme une colonie de vacances, à la fin du weekend tout le monde se connaît, la frontière entre artiste-orgas-bénévole-public est affranchie car on a fait sa vaisselle ensemble et l’on partage la même euphorie entre derniers éveillé·es (ou premiers levé·es) ensemble. En tant que public j’ai aussi le sentiment de contribuer directement à des projets en lesquels je crois (vs. le sentiment parfois de ne pas savoir trop où son argent va…).
Cette année, la programmation se fait en collaboration avec d’autres collectifs. Comment ces différentes collaborations ont-elles vu le jour?
La programmation n’est pas faite en collaboration avec ces collectifs, c’est plutôt quelques créneaux à des collectifs amis, avec lesquels on échange régulièrement et qu’on a envie de mettre en avant. Il n’y a pas forcément une réflexion stratégique derrière, c’est souvent plutôt spontané, on s’invite mutuellement pendant l’année donc c’était naturel de les inviter, et puis j’aime bien l’ambiance b2b2b2b… en équipe derrière les platines, je trouve que cela crée tout de suite une ambiance plus festive.
A quoi ressemble Phasm en termes d’ambiance, de public…?
Au début principalement nos copaines et puis j’ai l’impression que le cercle s’est pas mal élargi : aussi bien des grands amateur·ices de musiques électroniques que des personnes plus novices venues profiter de l’expérience / découvrir de nouvelles choses. Globalement je pense qu’on peut dire que l’ambiance est assez « familiale », une communauté de personnes bienveillantes qui sont quasi toustes devenues des ami·es (pour celleux qui ne l’étaient pas déjà!)
Un autre aspect de notre identité est le « fait maison » : la scénographie, la programmation, tous les repas (végétariens et inclus dans le prix) : je pense que cela se ressent en terme d’ambiance dans le festival, avec un côté « comme à la maison » (ce que permet aussi le format « micro festival » !)
La scénographie est faite main, c’est un élément important du festival, puisqu’elle participe à son atmosphère particulière. De quelle manière est elle imaginée puis mise en place ?
Elle est imaginée par deux de nos membres, Vincent et Thomas (TPJ), qui sont vraiment des pro en la matière. Ils y passent d’ailleurs une bonne partie de l’année, à partir du thème défini ensemble. En général le reste de l’équipe ne sait pas trop à quoi la scéno va ressembler jusqu’au montage – et on est vraiment super impressionné·es à chaque fois ! Tout est conçu à la main, résultats d’un bon paquet d’allers-retours chez Leroy Merlin et d’une bonne centaine d’heures de bricolage dans leur garage. Petit spoiler, cette année on met le paquet sur la scène extérieure (en espérant que l’été sera arrivé d’ici là !). Pour faire simple, la conception de la scénographie est imaginée par mimétisme, pour reproduire une forme naturelle (par exemple le champignon l’année dernière), et ensuite on réfléchit à comment illuminer cette forme, la décorer et la rendre interactive. On commence en général avec un test à petite échelle pour optimiser le résultat final (et les composants utilisés), et une fois que ça fonctionne on se lance dans le modèle à taille réelle. Petit spoiler, cette année on met le paquet sur la scène extérieure (en espérant que l’été sera arrivé d’ici là !)
Peux-tu nous parler de quelques artistes que tu as hâte de voir sur scène?
Oui ! Je pourrais citer toute la programmation, mais j’ai entre autres super hâte d’accueillir Carin Kelly, je suis une grande fan de ce qu’elle fait : bass music aux influences uk et nords américaines, avec une sélection qui n’a pas peur cependant de mélanger les genres. Il y a aussi le live de Drawbridge (qui performera aussi sous son projet Pont-Levis en dj set), entre sonorités dub, trance, bass (je vous conseille son EP « Journey into my inner forest » sorti sur le label Electric Shapes!). On réinvite bien sur Marine Tartine qui avait fait un super set de fin d’après-midi sur le festival l’année dernière, et qui a réalisé depuis deux ans l’identité graphique du festival <3 On fera aussi deux live de rap : Tortues Productives et le duo Mikaël MAD x PAO.
Venez au Phasm festival ! Du 5 au 8 septembre, le pass 4 jours est dispo ici
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