TTC fête son retour à Paris avec un événement au Rex le mercredi 15 février
La route vers un bon événement n’est jamais très loin mais pas toujours facile à trouver. Heureusement “The place to be” vous indique le chemin. Des présentations au concept, en passant par la programmation et ce jusqu’au public : tout pour savoir où vous mettez les pieds. Bienvenue dans notre focus événement.
Mercredi prochain, c’est au Rex Club que TTC Events fera son grand retour après quatre ans d’absence. Au programme ? La Penderie Noire, David Strasser, Artisan et O.B.I pour une soirée sous le signe de la hardtechno. Leur come-back sur Paris a été l’occasion de leur poser quelques questions : de leur label bien connu The Techno’s Children au concept de leurs soirées TTC Events. Rencontre.
Pouvez-vous nous parler du label The Techno’s Children, de son histoire et de ses membres ?
La genèse de The Techno’s Children remonte à 2016. Initialement, nous étions un groupe de Toulousains passionnés par la culture techno, nous partagions entre nous des pépites fraîchement sorties sur notre groupe Facebook, époque où on allait encore checker nos notifications. Puis de fil en aiguille nous avons fini par sauter le pas et évoluer vers la structuration d’un label.
Cela a réellement démarré avec la création d’une page SoundCloud et la mise en place d’une série de podcasts visant à faire émerger les nouveaux artistes de la scène française. C’est marrant de retourner écouter nos premières sorties et d’y voir des noms comme Trym, Airod ou encore Alignment. C’était nos débuts et quelque part, c’est satisfaisant quand on voit ce qu’ils représentent aujourd’hui.
En 2017, nous lançons notre première Various Artist, un tournant pour le label qui gagne en popularité et en notoriété.
C’est en 2018 que nous avons lancé notre série ‘TRAX’ visant à proposer en téléchargement gratuit des projets de tracks individuels d’artistes émergent·e·s. Cette série est toujours en cours à ce jour, c’est un concept que nous apprécions beaucoup et que nous souhaitons conserver. Nous aimons offrir notre visibilité et permettre à des artistes de se révéler.
Plus tard, nous avons commencé les EP, c’est toujours intéressant de produire des projets plus complets. Nous avons un concept appelé ‘EP Connection’, sur lequel 2 artistes remixent leurs tracks originaux respectifs. Nous avons l’exemple de DYEN et Franky-B ou Licht et Hine. C’est intéressant qu’un artiste puisse mettre sa touche personnelle à la création d’un autre.
Nous partageons aussi en avant-première les projets d’autres labels que nous aimons, cela permet d’offrir à notre audience des projets plus variés.
The Techno’s Children et TTC, c’est d’un côté un label et de l’autre des événements, pourquoi avoir fait le choix de se diviser en deux pôles distincts ?
Beaucoup plus simple à gérer.Nous étions certes un label avec une petite popularité mais nous avions déjà beaucoup d’auditeur·rice·s éparpillé·e·s partout en Europe. Du coup, lorsque nous avons commencé les soirées, nous avons très vite décidé de différencier l’évent du label dans le but de créer une cohérence au niveau de notre communication.
Finalement, cette différenciation a permis de fluidifier les échanges et l’organisation au sein de l’association.
C’est marrant parce qu’aujourd’hui, nous travaillons sur un gros projet de symbiose avec notamment la création d’une charte graphique commune. L’un sans l’autre, c’est finalement compliqué.
Y’a t’il une raison d’avoir un label basé à Berlin d’une part et d’autre avoir le pôle événementiel basé en France (Toulouse et Paris) ?
En réalité, si le label est basé à Berlin c’est parce que Chloé, qui le gère essentiellement toute seule, est partie s’installer là bas depuis maintenant plusieurs années. Et c’est plutôt une bonne chose quant on sait que l’Allemagne est le pays où nous comptons le plus d’auditeur·rice·s.
Le fait que l’orga d’évent soit en France et le label à Berlin a enrichi nos influences musicales.
Mais qui sait, TTC prépare peut être aussi un export en terre Berlinoise…
En termes de concept, qu’avez-vous essayé de développer depuis le commencement de TTC ?
Il est certain que nous avons été inspirés par les ambiances si uniques des clubs Allemands et Hollandais après avoir participé à bon nombre de soirées en Europe. Et c’est clair qu’en tant qu’orga nous souhaitons participer au développement de ce type de scène en France.
Mais c’est surtout côté line-up que nous essayons de garder le même cap depuis le départ. Notre objectif est de promouvoir des projets sérieux avant de mettre l’accent sur des artistes plus populaires. L’idée du label a toujours été de produire des artistes émergent·e·s, c’est notre marque de fabrique et nous voulons que ça se ressente dans nos programmations. Faire en sorte d’apporter un petit plus pour le public, un système son et des prestas de qualité, une équipe de passionné·e·s… C’est tout ça TTC .
Quelle approche de la musique électronique souhaitez-vous proposer lors de vos événements TTC ?
TTC c’est avant tout une orga qui promeut une techno que l’on peut définir comme encore underground, quoi que l’on voit de plus en plus d’artistes issu·e·s de cette scène se dévoiler dans des festivals mainstream.
Alors c’est vrai qu’en fonction de nos événements, il y a toujours un côté progressif et donc une ouverture de styles, mais malgré cela, soyons clair en allant à une soirée TTC, vous finirez toujours par y écouter une techno rapide et agressive.
Quel est, selon vous, le meilleur événement que vous ayez organisé depuis le début de TTC ?
Ça ne plaira pas forcément à tous nos lecteur·rice·s, mais c’est clairement nos évènements hors club… C’est beaucoup plus de travail mais la sensation d’accomplissement autour de ce type d’événement est tellement forte. On aime avoir la liberté de pouvoir choisir nos prestataires et partir de rien. Chaque organisation d’événement reste complètement différente et c’est ce qui est intéressant.
Difficile d’en choisir un en particulier mais c’est peut être notre premier Open Air. C’était mal parti car des événements extérieurs ont failli empêcher l’événement d’avoir lieu et nous avions tellement mis les moyens que ça aurait été un énorme coup dur. Le spot était juste dingue, la mairie nous avait mis à disposition un espace sous les pins dans la plaine Toulousaine, de nuit avec les lights il y avait quelque chose d’assez magique. Environ 2000 personnes étaient venues et l’on ne s’attendait pas à une telle réussite.
A quoi devons-nous nous attendre à votre prochain événement au Rex Club le 15 février ?
Pour marquer notre retour sur Paris, nous avons voulu mettre en avant un événement avec une identité forte via une programmation orientée hardtechno.
L’intérêt pour nous de la soirée au Rex est de proposer des artistes ayant signé sur le label afin de créer une réelle cohérence.
La Penderie Noire, David Strasser et Artisan soulignent la richesse musicale qu’est en train d’emmener la nouvelle génération d’artistes. O.B.I, grand papa de la hardtechno depuis maintenant deux décennies, tout cela devrait faire un bon mélange.
Pourquoi avoir choisi le Rex comme lieu pour votre retour à Paris ?
Pas besoin de citer les noms qui y sont associés ni de préciser ce que ce lieu représente… C’est une fierté et on les remercie de nous faire confiance !
Quels sont les projets pour cette nouvelle année 2023 (pour The Techno’s Children et TTC) ?
Une Various Artists anniversaire pour les 6 ans du label est en préparation et devrait voir le jour dans la première partie de l’année. Nous voulons marquer le coup !
A cette occasion nous dévoilerons la nouvelle charte graphique commune entre le label et l’évent.
Côté événement nous travaillons sur un gros gros projet qui se déroulera fin Avril à Toulouse et qui sera sans doute le plus gros que nous ayons réalisé à ce jour.
Bien sûr nous continuons d’organiser des soirées sur Paris et Toulouse et nous aimerions vraiment réaliser notre première label night sur Berlin. Elle pourrait arriver plus vite qu’on l’imaginait.
Retrouvez l’événement sur ce lien.
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