Après ses deux éditions printanières, le Bordeaux Electronic Week se transforme en expédition hivernale en invitant les explorateur·rices du coin à venir danser au rythme de la techno le week-end du 23 et 24 février. Le trajet s’annonce long et périlleux : quatre spots différents attendent les voyageur·euses les plus aguerri·es qui pendant deux jours non-stop pourront découvrir l’univers électronique local.

C’est co-organisé par cinq collectifs bordelais que le Bordeaux Electronic Week naît : Bruit Rose, Mates, Distill, Hill Billy et Viatiques s’associent afin de mettre en lumière la richesse de la scène électronique locale et de lui offrir la place qu’elle mérite dans le patrimoine culturel et artistique à Bordeaux. Le succès des deux dernières éditions au printemps a naturellement donné l’envie aux collectifs de reproduire l’événement le plus tôt possible : en février, le BEW revêt son plus beau manteau en cuir pour proposer au public une édition hivernale centrée sur la musique techno et ses diverses branches artistiques. Au programme, quatre lieux différents que les collectifs ont décidé d’investir sur deux jours pour donner à leur festival itinérant une atmosphère hyper éclectique, entre club, warehouse et tiers-lieux insolites.

Pour assurer une programmation digne du paysage techno bordelais, deux acteurs pionniers dans l’implantation des musiques électroniques à Bordeaux apportent leur pierre à l’édifice pour construire ce projet artistique local : les collectifs Fugitiv’ et Marée Basse. Désormais habitués des grands lieux de diffusion actuels – IBOAT, Entrepôt… – ces deux collectifs ont combativement participé à l’émergence de la scène techno locale, de par leurs parcours et leurs esthétiques. A l’image de Fugitiv’, collectif précurseur de premières raves-parties à Bordeaux en 2019, ce sont deux crews qui ayant commencé en marge, ont participé à l’élévation de la techno dans la culture bordelaise et qui incarnent désormais des figures importantes dans le paysage électronique environnant. La preuve en est : aujourd’hui, le Bordeaux Electronic Week fait appel à Fugitiv’ et Marée Basse pour mettre à l’honneur cette culture musicale et ses valeurs le temps d’un week-end. Les deux collectifs se différencient au travers de leurs événements et programmations artistiques : chez Fugitiv’, c’est le son d’une techno brute, industrielle voire mentale que mettent à l’honneur ses différent·e·s membres ; chez Marée Basse, on préfère danser sur un doux mélange progressif, entre techno, trance et ses sonorités plus hard. Une belle combinaison qui se ressent dans la programmation du week-end à venir…

Vendredi, c’est dans l’intemporelle cale de l’IBOAT de minuit à 6h que le public pourra passer la première étape de ce périple électronique, d’abord avec la DJ et productrice allemande Polygonia. Résidente au Blitz, l’artiste crée un écosystème unique en son genre en composant des sets techno hyper organiques. À son tour, le DJ et producteur français Vardae plongera la cale du bateau dans une explosion de techno psyché et fast trance à tout va. Les univers de ces deux artistes fusionneront dans la soirée pour nous offrir un B2B bonus de légende. Enfin, la famille Fugitiv’ sera également présente sur le line-up avec Tonton des îles, cofondateur du crew et DJ mouvant entre house, électronique et techno, ainsi que Alias, DJ passionnée de sons breakés et aux influences UK garage et jungle. Pour celles et ceux en quête d’aventure, l’expédition continue de 7h à 15h dans un spot encore tenu secret. Au programme, le boss de Fugitiv’ Asmat vous attend de pied ferme pour continuer à vous échauffer avec sa techno inarrêtable à résonance industrielle, tandis que Loule, cofondateur des Viatiques, vous délivrera une maîtrise du genre entre mélodies bien funky et ambiance minimale. Prince CH – cofondateur de Distill et du BEW – et Snug – membre du Mates – s’associeront pour cet after avec un B2B partagé entre une techno des années 90 appréciée par le membre de Distill, ainsi qu’évidemment une dose de groove, élément indissociable de Mates. Enfin, Sven du collectif Fugitiv’ bouclera cette programmation avec une touche de techno industrielle et minimale.

Samedi, le raid technoïde bordelais continue avec une première étape aux Vivres de l’art, tiers-lieu culturel de la ville qui prône l’ensemble des formes artistiques locales et émergentes. De 16h à minuit, la musique sera d’abord assurée par le collectif Marée Basse au complet : dans un B2B2B, les DJs cofondateurs Adam, Acouphènes et FLCL se partageront les platines et déploieront leur énergie bien à eux entre techno bouncy et trance galopante. Pour compléter la programmation, Fugitiv’ fait appel au reste de ses marathoniens pour faire durer la course aux bpm avec en premier lieu, le DJ et producteur Louis the 4th. Boss de son propre label Intra Records, le DJ masqué se distingue par une techno brutale, industrielle, et par sa sélection artistique rudement pointue. Dans une approche différente, les deux autres fugitiviens Lost Data et Porteix proposeront un set live de techno modulaire : leurs univers se croisent et se ressemblent, inspirés tous deux de la scène berlinoise et amateurs de sons texturés. La troisième étape de ce long parcours sera accompagnée d’une exposition artistique du collectif bordelais Nuit Chromée : artistes visuel·le·s du coin, leurs expositions vont de la photo, à la vidéo, en passant par le tattoo, le graph ou la peinture. Connu·es pour installer leur art dans des endroits insolites et créant ainsi de nouveaux espaces de jeux, on vous laisse découvrir sur place le projet spécial de Nuit Chromée pour cette édition hivernale du BEW. Enfin, le troisième spot du week-end sera investi par les iconiques drags queens Gina Padrona et Freya Kor : toutes deux artistes militantes et passionnées, leur show embrasé sera le résultat d’une éruption volcanique survolée par la reine dragon légendaire. Mais pour franchir la ligne d’arrivée de ce week-end olympique, c’est à l’Espace DS que les participant·es devront se rendre de minuit à 8h. Là-bas, deux scènes les attendent, une orientée techno, l’autre davantage minimale. Sur la Techno Stage, on pourra retrouver le DJ et producteur de Stuttgart, LDS, dans un set 100% live. Figure émergente de la scène actuelle, l’artiste nous plonge dans son univers, rempli de textures et sound design, le tout sur une fast techno expérimentale. La programmation se prolonge avec les DJs et productrices Mohajer et Vixen, représentantes des scènes suédoises et danoises. Implantée sur la scène berlinoise avec ses soirées queer mp3, Mohajer est une adepte d’une techno groovy percutante, un genre également apprécié par Vixen dans ses performances. Aussi, ce sera à une figure de la scène techno locale d’entrer en scène : après sa dernière date à l’IBOAT aux côtés de Dave Clarke, le DJ et producteur bordelais Marcus B prendra le contrôle pour un set techno évolutif jusqu’à prendre un virage plus hard. Du côté de la Minimal Stage, vous retrouvez les performances des DJs fondateurs du collectif Bruit Rose, Matertow et Tssibo, ainsi que du fondateur de Mates, El Chapo, pour vous reconnecter avec la techno minimale et ses dérivées. Enfin, perpétuez le voyage minimal avec une performance de l’artiste Jean.

Le Bordeaux Electronic Week promet une course contre la montre unique en son genre où la techno et sa culture locale arrivera sans aucun doute à la première place. Alors chaussez votre meilleure paire de sneakers et soyez dans les starting blocks ce vendredi 23 février pour sprinter à toute vitesse dans la métropole bordelaise. Retrouvez cette programmation athlétique et la billetterie de l’événement juste ici.