
PREMIERE | Hibziak – Lost With Yoda
Le duo parisien Hibziak présente son troisième EP auto-produit, Tide Out, un projet de trois titres mêlant prog-trance, breaks, paysages sonores éthérés et lignes de basse puissantes.
Cette sortie met en lumière la diversité de leurs influences, nourries par une quête constante de pépites taillées pour le dancefloor, et reflète leur capacité à fusionner ambiances atmosphériques et énergie club.
Pouvez-vous nous parler de votre projet “Tide Out” ? Depuis quand préparez-vous cet EP ?
Ça fait un moment que l’on souhaite sortir un nouvel EP. Le dernier en self-release date d’il y a un an. Cette année, on a accumulé pas mal de morceaux avec une esthétique commune. Après un peu de tri, trois tracks sont sortis du lot et on s’est dit qu’il était temps de les partager. Le choix était difficile car nos productions évoluent vite, et on a pas mal d’autres morceaux qu’on a décidé de garder pour plus tard. Cette sortie est une manière de partager l’évolution de notre univers et de nos inspirations, on trouve qu’elle fait bien le pont entre les dernières sorties et ce vers quoi on veut aller !
Pourquoi avoir choisi ce nom ?
C’est une référence à la mer. En fait, on a terminé l’EP pendant un séjour en Charente-Maritime. C’est compliqué de produire à deux donc on aime bien s’isoler quelque jours, ça permet de nous mettre dans un bon état d’esprit et cette fois-là ça a bien fonctionné ! L’ambiance c’était: tu te réveilles, t’as une odeur de vase à cause de la marée basse et tu consacres ta journée à prod. En plus de ça on trouve qu’il y a une esthétique un peu liquide commune aux morceaux donc ça collait bien pour le titre de l’EP.
Que vouliez-vous raconter à travers ces 3 titres ?
À travers ce 3-titres on souhaite exprimer un dilemme qu’on a entre proposer des morceaux taillés pour le dancefloor tout en conservant une dimension immersive et contemplative. Il y a à la fois des drums chargées pour le club et des univers planants. Cet EP nous permet d’ouvrir une nouvelle porte vers une musique moins centrée sur le club et moins rapide.
Comment votre musique a-t-elle évolué depuis vos premiers pas dans la production ?
Quand on a commencé à produire, nos morceaux étaient très chargés, comme un mélange de tout ce qu’on aimait. C’est souvent comme ça au début: t’as envie d’en mettre partout, de tester un max de trucs. Et puis avec le temps, tu perds un peu ce côté innocent. C’est pas forcément une bonne chose, idéalement un bon track club se fait en une journée. Aujourd’hui, on prend plus de temps, parce qu’on gagne en recul. L’idée, c’est de réussir à garder cette spontanéité tout en étant plus clair sur ce qu’on veut raconter.
En même temps, on affine peu à peu notre style. Nos influences se recentrent, notre identité sonore se précise. Notre musique évolue vers quelque chose de plus deep et lent, avec l’ambition de composer des morceaux plus épurés, à l’image de la dub techno – aller à l’essentiel, avec juste ce qu’il faut. On cherche à allier cette approche minimaliste avec des sonorités plus denses et riches en informations, dans l’esprit électro.
Pouvez-vous nous dire un mot sur le titre Lost With Yoda qui sort aujourd’hui sur Technopol ?
C’est le dernier track de l’EP. Un morceau plutôt aérien construit autour d’un break simple et d’une reese bass. Le track évolue subtilement, avec des éléments un peu psy qui viennent enrichir l’atmosphère. C’est un titre qui révèle ses nuances progressivement et qui monte en énergie jusqu’à la fin. Il y a quasiment une impression d’inachevé, on espère que ça donne envie d’en entendre plus !
Vous organisez une release le 24 avril au Djoon, qu’est-ce qui nous attend pour cette date ?
Cette release party est un moment très important pour nous. On fête notre troisième self-release et pour ça, on a voulu marquer le coup en proposant quelque chose d’assez inédit. Ça sera un format early, entrée libre de 18h à 1h, avec un aménagement spécial pour rendre l’espace plus intimiste. L’idée, c’est de créer un moment de rencontre et d’échange avec toutes les personnes présentes. On a le plaisir d’inviter des artistes dont on se sent proche musicalement et qu’on a eu la chance de côtoyer. Il y aura le producteur CO.KO du crew Ryugu, la DJ Sojoe de Soupe Machine ainsi que Matilda résidente Zone Rouge et Mauve qui nous rejoint tout droit de Nantes. Musicalement on peut s’attendre à un mélange entre prog house, breaks et bass qui caractérise bien l’EP et ce que l’on aime jouer. On a la chance de pouvoir proposer un événement gratuit dans une institution comme le Djoon donc on a trop hâte de la date !