Technopol Mix 093 | Erna

Artiste parisienne d’origine allemande et mauricienne, ERNA compose autour d’un groove hypnotique sublimé par un jeu de kicks entraînant. Celle-ci construit ses sets autour d’une rythmique galopante, étant la toile de fond de ses sets. Son style naturellement éclectique puise ses influences dans la musique électronique et dans les sonorités afro-diasporiques. Elle jongle entre bass music, breakbeat, techno, intégrant percussions issue de la moombahton, de la batida et du bouyon.

 

Pourrais-tu nous parler un peu du contexte dans lequel tu as créé ce podcast ? Y avait-il des émotions spécifiques que tu voulais transmettre ?

2024 a été une année hyper enrichissante niveau découvertes musicales. En sortant en club, j’ai découvert des styles et des façons de mixer auxquels je n’étais pas trop familière, et notamment les extended sets de 4, 5, voire 6 heures, qui m’ont foutu des claques énormes pour la plupart. J’ai vraiment cherché à absorber ces énergies et à les retranscrire dans ce set, en créant une atmosphère progressive avec des transitions plus smooth.

 

Qu’as-tu préparé pour ce podcast ? Peux-tu nous parler un peu de ta sélection ?

Honnêtement, ça a été un des podcasts les plus funs à faire. C’est un set type « autoroute » avec peu de breaks et que des tracks 4/4 qui s’enchaînent les unes à la suite des autres. J’ai vraiment voulu mettre l’accent sur le groove, en blendant tout type de rythmes issu de tout type de genre. On passe de Chlär à Dj Babatr en passant Blanka, Siu Mata ou encore TSVI… Bref, c’est un petit condensé de tous les styles que j’ai pu explorer ces deniers mois.

 

Quels ont été les temps forts de ta traversée dans le monde de la musique ?

Je dirais que les moments les plus marquants ont été toutes les rencontres que j’ai faites en club ou grâce à la musique, ainsi que les connexions humaines et artistiques qui en ont découlé. Sinon, dans mes highlights de 2024, je mentionnerais l’opening de DJ Stingray 313 au Rex, ou encore celui de Tatyana Jane et u.r. Trax à Virage.

 

La scène est-elle suffisamment inclusive ?

Je pense que la scène ne sera jamais trop inclusive. Rien qu’à voir le classement de DJ Mag, le ton est donné… On fait toujours face à un manque de représentativité énorme des personnes FLINTA et racisées sur les line-up.

Heureusement, de nombreuses initiatives « par nous, pour nous » émergent et pallient ce manque. Je pense notamment aux initiatives de MZA, qui met en place des sessions de production et de co-production avec des personnes FLINTA, mais aussi aux initiatives de verydisco75, qui ont fait un travail de fou ces derniers mois avec leur programme (More Girls Behind Desks) et qui proposent des ateliers d’initiation au DJing.

 

Un collectif avec qui tu rêverais de collaborer ?

Ayant passé 7 mois à Berlin cette année, j’ai pu découvrir la scène techno et bass là-bas. Les soirées Femme Bass Mafia m’ont particulièrement plu de part les valeurs que portent le collectif, la qualité des line-up et des lieux qu’iels investissent pour leur soirée.

En France, je dirais sinon sans hésitation la Mutant et l’ensemble des soirées qui se déroulent à la Station (best place <3)

 

Comment appréhendes-tu ta performance de demain?

Je la vois comme une nouvelle opportunité d’affiner mon identité musicale, en continuant à explorer différents genre et en cherchant à maintenir une cohérence dans mon approche. J’ai également envie de me consacrer davantage à la production, avec un EP en préparation pour 2025. Enfin, j’aimerais commencer à réaliser mes premiers lives et poursuivre mes collaborations avec d’autres artistes, explorant issus de domaines artistiques variés.

 

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