Rencontre avec GIMIC, nouvelle radio de la scène bruxelloise

Retranscrire une rencontre, transmettre une histoire, délier les langues et apprendre de celles·ceux qui façonnent notre paysage des cultures électroniques. Technopol part à la découverte des personnalités singulières de notre milieu, certaines dans l’ombre et d’autres sur le devant de la scène.
Pour le nouvel épisode de notre rubrique 10 min avec, nous avons posé quelques questions à Robin et Arthur, fondateurs de la radio et nouveau lieu de la scène bruxelloise : GIMIC. Rencontre.

 

Est-ce que vous pouvez vous présenter ?

Robin : Moi c’est Robin. Je suis DJ sous le nom KŌMA depuis maintenant 4 ans. Je fais aussi de la prod et j’ai co-fondé un collectif entre autres avec Arthur qui s’appelle Breaxx. On fait pas mal de soirées à Bruxelles évidemment mais aussi en Europe. Et pour GIMIC, je m’occupe principalement de la programmation et la direction artistique.

Arthur : Je fais partie de Breaxx avec Robin. Ça fait longtemps qu’on se connaît. Je suis aussi DJ et producteur sous le nom de VCR. Je suis aussi co-fondateur du projet GIMIC. Et je m’occupe principalement de toute la gestion du projet, du lieu et de l’accueil des artistes.

 

Vous avez lancé GIMIC fin septembre, comment et de quelle initiative est né le projet ?

Arthur : C’est un projet qu’on a en tête depuis un moment et qu’on n’avait pas forcément eu l’occasion de concrétiser. Les étoiles se sont alignées à un certain moment où on a pu voir le projet se développer. C’est venu de Robin et moi, de discussions, de voir un peu des échos de la scène à Bruxelles où les gens étaient vraiment en demande de ce genre d’initiatives. Et dès qu’on a eu la possibilité de trouver un lieu, on a décidé de se lancer.

Robin : On a choisi de le faire quand on a redécouvert le lieu il y a sept mois maintenant. Le projet a mis six mois à se construire. Comme a dit Arthur, c’est vraiment que ça manquait d’un autre espace car il n’y a que le Kiosk Radio en extérieur à Bruxelles donc ce projet coulait un peu de source. L’objectif est de pouvoir donner un espace d’expression à la nouvelle génération Bruxelloise et leur donner plus de visibilité.

 

En plus de vous deux, y’a t-il d’autres personnes qui prennent part au projet ?

Il y a Dylan qui s’occupe de la com&press, le staff du bar pour l’instant. On pense par la suite s’entourer de bénévoles, peut-être pour l’accueil artiste. Mais comme c’est le début du projet, on préfère être là le temps que tout se lance.

 

Pour une personne qui ne serait jamais venue, comment pourriez-vous expliquer la configuration du lieu ?

Arthur : C’est un endroit qui fait 120 m2. Quand tu entres, il y a le booth désigné comme une tour de contrôle par Léo Henault qui est notre architecte. Après ça, vous avez une première salle où vous pouvez vous asseoir, où il y a des banquettes et des tables puis il y a la partie bar. Et dans le fond, une partie salon avec des tables basses et des canapés. On a été chiné tout plein de meubles vintage à gauche à droite, donc il y a un côté un peu roots mais qui est assez chaleureux, un sentiment de «comme à la maison ». Et puis on a aussi une cour extérieure pour prendre le soleil avec un café.

Est-ce que vous avez prévu d’apporter une activité événementielle dans la radio  ?

Arthur : Pour nous, l’activité principale reste la programmation de la radio mais on aimerait bien prévoir des petits événements un peu outsiders type wokshops, talks qu’on pourrait potentiellement lier avec la prog déjà existante. Peut-être que d’autres surprises arriveront cette année…

 

Pour parler un peu de la programmation justement, comment définiriez-vous la DA de la radio ?

Robin : On a un peu deux facettes. Il y a d’un côté la représentation de la scène bruxelloise dans son ensemble. Et d’un autre côté, la mise en avant des styles un peu plus émergents et qui nous tiennent à coeur comme une musique un peu plus atmosphérique, de la techno mental, le break, l’IDM, la dub, l’ambient etc.

 

Vous avez 60 résident.es. Comment se sont portés les choix artistiques ?

Robin : C’était un travail de recherche qu’on a fait il y a quelques mois. Le but, était de présenter un maximum la scène bruxelloise dans sa diversité. C’est un spectre assez large en termes de style et en même temps, on a des piliers dans certaines esthétiques qu’on essaie de mettre en avant.

On a aussi deux podcasts : un avec Leah de The Whole qui s’appelle Backstage chat: Unfiltered qui parle des sujets tabous de l’industrie type la santé mentale, le féminisme et tout autre sujet relié à notre scène. Et on aussi les Listening Sessions de Mika Mayonnaise qui invite des musiciens et musiciennes à écouter leur sélection de musique et à en parler au micro.

 

Et en parlant un peu d’inclusion, diversité, etc. Comment est-ce que vous vous engagez sur ces questions au travers de votre programmation ?

Robin : Pour commencer, la liste des résidences est paritaire. On a aussi beaucoup d’artistes queers en résidence et en guest et on met aussi en place des takeovers. Là, par exemple, il va y’avoir le collectif With Us, y’a un collectif qui s’appelle Liaison Records qui a pour but d’aider les migrant.es.x queers en Belgique et en Europe.

#Retrouvez-nous sur Instagram