PREMIERE | aykanakdag – Clap [DALF records]
DALF fête ses 1 an et dévoilent leur 3ème et dernier opus DALF vol. 1+1=3. Une V/A imaginée comme le couronnement de leur trilogie qui coïncide avec leur première année d’existence, il y a un an jour pour jour DALF voyait le jour. Et aujourd’hui, ils fermons la boucle en célébrant la conséquence naturelle et magnifique de l’amour : quand deux êtres s’unissent, ils créent la vie. DALF vol.1+1=3 incarne ce moment magique où l’amour donne naissance à quelque chose de plus grand, de plus profond, où le nous transcende le je. Et cette union, ce sont des artistes et ami.e.s qui leur viennent des quatre coins du globe pour insuffler leur propre vision et énergie.
Dans quel contexte le label DALF est-il né ? Quel était votre but et vos motivations lors de sa création ?
DALF, c’est avant tout une rencontre entre deux potes aux skills différentes : Sacha, qui est producteur et moi, qui viens du monde de la pub. On avait tous les deux des envies très différentes mais complémentaires, et on a trouvé un terrain commun avec ce projet. Sacha, de son côté, voulait rencontrer d’autres artistes, se nourrir d’eux, et créer une plateforme où il pourrait s’exprimer sans contraintes. Moi, j’avais envie de prendre tout ce que j’avais appris en cinq ans en agence créative et de l’appliquer à quelque chose de vraiment excitant et personnel.
Au début, on s’est dit : « OK, on commence par quoi ? » On voulait trouver un territoire graphique et une idée forte, un concept un peu disruptif. On savait qu’on ne voulait pas se limiter à un seul style, parce qu’on écoute vraiment de tout dans la vie de tous les jours, que ce soit du rap, du rock ou autre. Et c’est là que l’idée du multi-genres s’est imposée : la musique électronique, c’est un terrain de jeu énorme avec des tas de sous-genres, alors on a décidé de tirer ce fil. Et puis le nom « DANSE AVEC LES FOUS » est arrivé super vite. On voulait quelque chose qui parle directement aux gens, qui donne ce sentiment d’invitation, d’inclusivité, de lâcher-prise. Une fois ça en tête, on s’est mis à construire : on a cherché des talents autour de nous, des gens qu’on ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam au départ – DA, ingés son, artistes… Et petit à petit, on s’est entouré d’une team incroyable. Aujourd’hui, franchement, quand on regarde en arrière, c’est fou. Il y a un an, on n’avait rien, juste un deck de présentation – même pas brandé -, maintenant, DALF, c’est devenu une petite famille.
DALF vol. 1+1=3, troisième et dernier VA du label regroupe 41 tracks aux influences musicales multiples. Comment la sélection des artistes s’est-elle faite ?
La sélection des artistes s’est faite naturellement, en parfaite cohérence avec notre ADN. L’idée, c’était de couvrir tous les sous-genres de la musique électronique, donc on a commencé par définir une liste de styles à représenter, et à partir de là, on a cherché des artistes qui pouvaient les incarner. Aujourd’hui, on vit dans un monde hyper connecté, où des individus qui n’auraient jamais imaginé se rencontrer en personne peuvent pourtant interagir et créer ensemble. On a voulu capitaliser là-dessus et aller chercher des talents venant des quatre coins du monde : Amérique, Europe, Asie, Océanie… C’était vraiment important pour nous de refléter cette diversité culturelle et géographique. Un autre point qui nous tient à cœur, c’est la mixité. On fait un maximum d’efforts pour avoir une belle balance entre hommes et femmes dans nos choix. Le dernier critère de sélection, c’est que, bien sûr, on écoute les productions de l’artiste, mais on s’intéresse aussi à son univers, à sa vibe. On aime aller jeter un œil à son Instagram pour voir ce qu’il ou elle partage. Pour nous, c’est essentiel de ressentir la personnalité et l’énergie qui émanent de leur profil, parce qu’au final, la musique n’est qu’un reflet de tout ça.
Une anecdote marrante à nous raconter sur l’un des tracks de l’EP ?
Je ne sais pas si c’est drôle mais ça pourrait être l’interlude « Partie 3_vie » sur l’EP. Dans les premières secondes, tu entends un sound design qui peut surprendre, c’est en fait l’enregistrement d’un accouchement… celui de ma femme et de mon petit garçon ! Je l’ai capturé avec un petit recorder. C’est un moment tellement intime, mais en même temps, c’est aussi une manière de partager quelque chose de très personnel à travers la musique. D’ailleurs sur la couverture de la V/A, l’image que vous voyez, c’est l’échographie de mon fils. Ce n’est pas juste une anecdote isolée ou un egotrip en fait. On aime vraiment mettre du storytelling et développer des univers dans tout ce qu’on fait chez DALF, et ce genre de détail, c’est super important pour nous. Il y a une vraie continuité dans les trois volumes. DALF vol.1, c’était une plongée dans les profondeurs de l’individu. Ensuite, DALF vol.1+1 nous a emmenés vers la dualité, cette danse entre deux âmes. Et aujourd’hui, avec DALF vol.1+1=3, on boucle la boucle en célébrant la vie, la conséquence naturelle et magnifique de l’amour. C’est un peu comme ça qu’on a pensé cette trilogie : de l’individu à l’union qui aboutit finalement à la création de quelque chose de nouveau.
On sort aujourd’hui « Clap » de aykanakdag sur Technopol. aykanakdag, peux-tu nous en dire un mot ?
aykanakdag : I was browsing through my old Ableton projects when a friend of mine said, « Yo, bro, this track is sick! You should release it! » I didn’t take it seriously at first but ended up finishing the track and adding it to my demos playlist. The track is really fun; it uses an 808 bass, which has become one of my signature sounds, combined with playful samples. It’s a high-energy, humorous track that I genuinely enjoy listening to.
Comment votre collaboration a-t-elle vu le jour ?
aykanakdag : DALF Records reached out to me months ago about their project. They told me about their podcast show and their plans for this VA. They even shared a PowerPoint presentation where they had included me among the artists they wanted to collaborate with. It was really touching to see how much they valued my work. After I sent them some demos, they picked “Clap,” which made me even happier.
Que pensez-vous de la scène électronique aujourd’hui ?
DALF records : C’est vrai que c’est une question super ouverte, donc pas simple à résumer. Mais ce qu’on peut vous dire, c’est qu’on a été profondément inspirés par des labels français comme TETE VIDE, Nehza Records ou Matière. Ces labels ne se contentent pas de produire de la musique : ils construisent de véritables écosystèmes artistiques, avec des univers visuels propriétaires, et des communautés engagées autour d’eux et ça, c’est quelque chose qu’on admire énormément. Difficile de dire maintenant si la scène électronique en France est à son prime aujourd’hui – on est trop jeune pour pouvoir dire si c’était mieux ou pas avant et on a pas suffisamment voyagé pour pouvoir affirmer si c’est mieux ou non à l’étranger – en revanche, on a la certitude qu’on a un vivier de talents / structures ultra riches qui peuvent faire rayonner cette scène bien au delà du pays. Pour nous, voir ces mouvements/artistes émerger et s’imposer, c’est vraiment motivant. Ça nous rappelle qu’il y a encore tant à explorer, tant à raconter. Et surtout, ça nous encourage à nous investir à notre manière pour contribuer, même modestement, à cette dynamique.
aykanakdag : Your perspective on the electronic music scene really depends on your bubble. If you’re in a bubble where you love the music, it’s amazing; you’ll have a great time surrounded by people you enjoy. But looking at it from a broader perspective, I think the scene has become too focused on individuals rather than the music itself. The image and personality of artists are often at the forefront, and sometimes people don’t even know what kind of music they make. I find that troubling. Social media, especially Instagram, plays a big role in this. Since it’s such a visual platform, it can be hard for the average electronic music fan to focus on the actual art itself.
Comment souhaitez-vous faire évoluer le label dans les prochaines années ?
Franchement, on est déjà bien occupés en ce moment avec plein de projets excitants pour courant 2025. On prépare un EP pour BOBROZ, un groupe de musiciens géniaux qui mixe House, Funk et Electro – leur musique est vraiment passionnée et organique (avec des enregistrements de vrais instruments) et se détache de ce qu’on à l’habitude de faire jusqu’à présent. On est clairement pas sur un territoire “underground” avec cette collaboration mais c’est cool on a envie d’ouvrir les chakras. Et on bosse en parallèle sur le projet d’EP de LaCastagne, avec une grande nouveauté pour nous : des assets cinématographiques, on a clippé plusieurs de ses tracks pour ramener une dimension visuelle.
À moyen-long terme, on aimerait bien organiser un event pour rencontrer notre public (s’il existe ? ahah) et rencontrer IRL les artistes qu’on a signés sur nos différentes compilations. L’idée, ce serait de créer un produit vraiment à notre image, avec une scénographie travaillée, du détail, du « kraft », un truc qui reflète tout l’univers arty de DALF. Mais comme on n’a 0 expérience dans l’événementiel, on veut s’entourer des bonnes personnes pour que ce soit réussi et ne pas se précipiter. On est en pré-discussion avec un acteur que l’on aime beaucoup mais encore rien de concret pour le moment. Après, on a d’autres projets “drafts”, qui dorment dans nos archives : du merch, un projet docu dans une villa… mais honnêtement, je ne sais pas si ça verra le jour. Gérer à la fois le label et nos tafs respectifs, c’est un vrai challenge. On avance petit à petit et on garde la tête pleine d’idées mais surtout sur les épaules, DALF ca reste avant tout un projet side pour le moment.