Technopol Mix 053 | KETUT

Bastien aka KETUT est un chanteur, DJ et producteur parisien. Un début au conservatoire pour terminer dans les clubs, il s’inspire de la culture Goth et de la variété française pour offrir au milieu Hard Techno une touche fraîche et entêtante. Alliant des rythmiques saturées à ses productions mélodiques épiques, cette hyperpop riche en rebondissement nous transporte dans un monde unique et déroutant.

 

Peux-tu nous parler de tes premières rencontres avec la musique, et de la façon dont la musique électronique s’y est immiscée ?

J’ai commencé à 10 ans parce que ma mère m’a amené au concert des Choristes, j’ai eu comme une révélation sur le chant classique et l’orchestre à ce moment là.

Ensuite j’ai enchaîné quelques années au conservatoire et en école de musique en tant que chanteur. Mais étant un grand teufeur dans l’âme, je me suis vite plongé dans le monde de la Techno sans pour autant bouder mes influences plus académiques. C’est donc à mes 21 ans que j’ai fait naitre KETUT, d’abord en projet live puis en DJ/chant.

 

Un endroit où tu rêverais de jouer ? Un label où tu rêverais de release une track ?

DOUR, c’est parti d’une blague entre potes artistes au lycée, à qui arriverait en premier à figurer sur la line up. Pour l’instant j’ai encore mes chances ahah.

Sinon pas vraiment un label mais plutôt une agence de booking : AMS Booking, chez qui je retrouve beaucoup de mes influences. Des projets innovants qui n’ont pas peur de l’éclectisme aussi bien visuel que musical. Créatifs dans un contraste entre romantisme et violence. Je pense que j’ai les mêmes lignes directrices vis à vis de mon projet.

 

Qu’as-tu préparé pour ce podcast ? Peux-tu nous parler un peu de ta sélection ?

Je prépare rarement mes sets à l’avance, j’ai surfé sur SoundCloud pour digger un peu rafraîchir ma bibliothèque. Quand je n’ai plus d’idée, je vais chercher dans la section « les fans aiment aussi » sur ma page Spotify. Ça me permet de trouver des artistes similaires à mon délire et peut-être des futurs copains.

J’ai sorti mon micro et enregistré en parallèle, pour tenter des secondes voix sur mes productions et rendre ça le plus spontané possible.

 

Quel est ton processus artistique lorsque tu produis de la musique ?

Ça commence souvent par une phrase ou une topline que j’imagine à vélo ou dans le métro. Je l’enregistre sur mon téléphone, puis en rentrant chez moi j’essaie de l’intégrer à un track.

Souvent à première vue, je n’aime pas trop donc j’y retourne quelques semaines après.

Je reste 3, 4 jours confiné dans mon salon, j’essaie de trouver des moments très banger puis des moments plus orchestraux/mélodique. Je ne sors pas tant que j’ai pas pondu une maquette solide.

 

Plutôt festival ou club ? Pourquoi ?

Festival (ou concert), c’est trop bien les clubs mais j’ai parfois l’impression de me sentir un peu décalé par rapport à un DJ set classique, pas de place, des fois même des balances chant 2min avant le set sans ingé son ahah, mais bon c’est rock.

En fest je sens une liberté énorme pour accueillir le public dans mon délire et sauter partout sur la scène, ça donne de l’inspiration pour du VJ ou de la scéno, construire un vrai show marquant.

 

Comment appréhendes-tu ta performance de demain ?

Aujourd’hui mes sets sont hybrides entre mes productions et celles d’autres artistes. Bien qu’à l’aise dans le DJ set/chant j’aimerai avoir un set intégralement composé de mes tracks perso.

Faire vivre un moment unique au public en intégrant du visuel et des instrumentistes tels qu’une batterie et un choeur.