Technopol Mix 048 | Stella K

Entre Bruxelles et Paris, Stella K est une avant-gardiste de l’electronic dance music. Son univers? Des atmosphères intenses, des rythmes énergiques et des harmonies éthérées avec des layerings de basslines entraînantes.

Un style unique et éclectique, combinant breaks, psytrance, bass music, neurofunk, dubstep, ça n’en finit jamais.

 

Ton nom d’artiste ?

Stella K

 

Le(s) Collectif(s) / Label(s) dont tu fais partie ?

– Résidente DJ du collectif Call Of Dirty Brussels

– Je fais partie du label/collectif Sal de Fête

 

La ville d’où tu viens / où tu vis ?

Je viens d’un village dans le Finistère mais j’habite entre Bruxelles et Paris.

 

Depuis combien de temps tu mixes ?

Je mixe depuis 5 ans mais ça fait un peu plus de deux ans que je joue ailleurs que dans ma chambre.

 

Ton style / tes influences ?

Style éclectique, caractérisé par des blends de beaucoup de genres différents comme la psytrance, notamment forest et prog avec un soupçon de hi-tech parfois, de la bass music, des breaks allant de la neurofunk à la dubstep en passant par la drum’n’bass et la breakcore; de la tribal trance, trance oldschool, le tout avec des influences pop qui ont marqué ma jeunesse. Mais j’écoute aussi beaucoup de styles que j’ai moins l’occasion de mixer comme de l’ambient, du Miami freestyle, de la j-core etc..

Mon style de mix est en constante évolution, plutôt énergique. Je joue beaucop avec les faders et les cuts, je n’hésite pas à m’amuser avec l’amplitude des bpm, à créer du relief dans un set en jouant avec les halftime et l’accélération/ ralentissement des tracks. Je m’inspire également de fading lents et hypnotiques qu’on retrouve sur des scènes plus techno traditionnelles ainsi que du BCN mixing des DJs de makina des années 2000 avec presque constamment 2/3 tracks en même temps, ou encore des transitions brutales et chirurgicales da le scène deconstructed club. Je suis assez psychorigide sur les temps et les tonalités, c’est important pour moi de faire un mix bien réglé, dense mais aéré avec quelques bridges bien placés pour donner une main character energy à la crowd avant de repartir avec une bassline plus deep et violente qui fait grimacer de plaisir.

 

Quel·les artistes t’ont inspiré·es au fil de ton parcours ?

Quand j’ai commencé à écouter de la musique « différemment » avec l’idée de mixer derrière, j’écoutais principalement de la techno big room ultra mainstream et de la nightcore! Puis c’est surtout des rencontres personnelles qui ont ouvert mon spectre musical; Laura Trance, Anina, Janomax, Flegmajoe, Dj würm, Golce, Jules, Jarance, et tellement d’autres.

Il y a des centaines de gros noms que je pourrais citer, que j’admire énormément, mais celleux qui m’inspirent et participent à mon développement c’est vraiment celleux avec qui j’échange au quotidien, on partage nos pépites de dig, des canaux Telegram de jungle obscure, et nos comptes soulseek préférés.

Mention spéciale à mes soeurs sur la scène, TTristana, Loto, Sonora, Martina, Desire et toutes les autres <3

 

Qu’as-tu préparé pour ce podcast ? Peux-tu nous parler un peu de ta sélection ?

Pour ce podcast j’ai préparé un set plutôt hybride dans lequel on peut jeter ses ultimes forces du matin le dernier jour d’un festival, ou voyager en open air en après-midi. On y retrouve pas mal de tracks du milieu des années 2010 aux accents psychédéliques et industriels, contrastées par des productions plus récentes un peu plus organiques de la scène Soundcloud du Nord de l’Europe, Oslo, Copenhague, mais aussi sud-américaine, de Bogotà ou Buenos Aires. J’y ai glissé pas mal de psytrance, une lichette de dub, ce qu’il faut de breaks, une touche de guaracha et un ou deux guilty pleasure bien placés.

 

Quels sont tes projets à venir ?

Pour la suite, je suis super excitée pour l’open air de ce samedi 9 septembre au Circle Park à Bruxelles, organisé par le collectif queer où je suis dj résidente, la Call Of Dirty. J’adore jouer en extérieur ou dans des endroits lumineux, le contact avec la foule est plus direct et c’est toujours un immense bonheur de voir le sourire sur les visages des gens, encore plus une crowd queer. Pas mal de dates suivent en Belgique et autour dans les prochains mois, donc restez connecté·e·s 🙂

Je travaille en parallèle sur mon premier EP que j’espère sortir en 2024, mais chut !

 

Si tu devais changer ou améliorer quelque chose sur notre scène, qu’est-ce que ce serait ?

On parle beaucoup de décloisonner les genres et les scènes dernièrement, mais j’adorerais pouvoir aller à des soirées où je pourrais à la fois entendre mes djs SoundCloud préféré·e·s du moment, tout comme des pointures de 2-step ou des lives d’ambient ! J’ai l’impression que les choses bougent pas mal à ce niveau là, avec des programmations de plus en plus éclectiques, au Recyclart par exemple à Bruxelles, ou encore Rat Party à Leeds, MUTT club à Glasgow. Et puis on le dit jamais assez, en 2023 on est toujours loin d’une parité sur notre scène, mais de plus en plus d’initiatives sont mises en place pour faire avancer les choses. Je pense tout particulièrement à la base de données de Psst Mlle qui vient de sortir il y a peu, et recense une multitude d’artistes FINTA de Belgique. Plus d’excuses de « on sait pas où chercher pour avoir des line-ups paritaires » comme ça.

 

Plutôt peak time ou closing ?

La question impossible ! J’adore le peak time, il y a cette énergie de folie qui se dégage quand tu emportes tout le monde avec toi, mais j’affectionne aussi m’occuper du dessert, c’est un peu la touche finale du la nuit des clubbeureuses, et je trouve très belle l’idée de jouer la dernière track qui résonnera dans leur tête avant d’aller se coucher.

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