Technopol Mix 045 | RAVL

Aujourd’hui c’est le marseillais ascendant lyonnais RAVL qui envoie une heure de mix pour notre série de podcast Technopol Mix.
Défiant les hasards de la nuit en mêlant Techno, Grime, Jungle, Hard Drum ou UK Garage, il t’embarque avec pour équipage, de nombreux·euses artistes underground chiné·é·s dans tous les ports USB du monde mais aussi quelques grands noms phares du genre.

 

Ton nom d’artiste ?

RAVL

Le(s) Collectif(s) / Label(s) dont tu fais partie ?

Agence Savon Noire, Bad Tips, Nü Kvlture

 

La ville d’où tu viens / où tu vis ?

J’ai grandi à Lyon mais je suis expatrié depuis 5 ans à Marseille

 

Depuis combien de temps mixes-tu ?

Depuis 7 ans à peu près, mais je produis depuis une dizaine d’années.

 

Ton style / tes influences ?

Un mélange de Techno et de Global Bass, beaucoup de Hard Drum, Grime, UK Garage, Jungle et autres Breaks, jusqu’au Dancehall ou au Deconstructed Club.

 

Es-tu familier avec d’autres genres de musiques ?

Oui carrément ! Même si la plupart de mes découvertes résident dans l’univers des musiques électroniques, je viens plutôt du Punk, du Rock et du Métal, que j’aime toujours écouter même si je suis assez peu à jour sur cette scène là.

J’ai été biberonné à la musique classique, baroque et romantique dont je m’inspire toujours pour mes mélodies, et j’ai un faible pour le Early Reggae, la Soul et le Rocksteady de la fin des années 60.

Je kiffe aussi beaucoup le Bluegrass et le Blues, la Funk ou le Rock Progressif/Psychédélique, franchement c’est plutôt large

 

Qu’as-tu préparé pour ce podcast ? Peux-tu nous parler un peu de ta sélection ?

Dans ce podcast pour Technopol et à l’occasion du lancement de leur antenne PACA, j’ai voulu mettre à l’honneur la scène marseillaise et les producteur·rice·s qui gravitent autour de ce vivier musical et artistique, d’expérimentations club en évolution permanente, dont j’ai la chance d’être témoin au quotidien.

En dépit du manque flagrant de lieux, et souvent de moyens, ces productions témoignent à mon sens du bouillonnement créatif actuel de la ville, dont la force réside pour moi dans l’éclectisme, couvrant un large spectre de la musique électronique.

 

Quels sont tes projets à venir ?

Beaucoup de choses en perspective ! De nombreuses collabs pour fin 2023 et 2024, avec d’excellent·e·s artistes comme Leese, Pura Pura, Lisa More, Hyas et bien d’autres à venir.

Un EP dont je suis très fier arrive à l’automne sur le nouveau label du big boss Gboi, Bad Tips.

Au-delà de ça, vous pourrez me retrouver sur beaucoup de Various Artists d’excellents labels de Marseille, Lyon, Paris, Belfast ou encore Prague, mais je vous laisse la surprise de suivre tout ça.

Le gros projet de l’année à venir, c’est aussi un format Live sur lequel je bosse actuellement, qui réunira toutes ces nouveautés en plus de mes anciennes sorties.

Et pour finir, je vais organiser à partir de décembre des soirées sur Marseille avec un tout nouveau collectif pour essayer de réunir cette nouvelle scène Bass Music et Hybrid Club, vous en saurez plus très bientôt !

 

Un label où tu rêverais de release une track ?

C’est très compliqué d’en choisir un seul, donc je vais me limiter à deux : j’aimerai énormément sortir sur Tratratrax, un label Colombien dont toutes les sorties sont incroyables et absolument immanquables selon moi, avec du Nick León, Bitter Babe, Nicola Cruz, Doctor Jeep, 3phaz et plein d’autres.

Et j’ajouterai Nervous Horizon, le label Italo-Britannique fondé par TSVI et Wallwork, qui enchaînent les releases magnifiques depuis 2015.

 

Dans tes productions et tes sets/live, qu’essaies-tu de transmettre à ton public ?

De la surprise et de la découverte ! J’adore naviguer entre les styles et rendre par conséquent mes sets et mes productions super variées.

Et c’est aussi ce que je recherche moi même quand je vais écouter d’autres artistes : être surpris et emmené dans différents univers, tout en restant dans des trucs ultra dansants.

J’essaie aussi au maximum de créer des blends intéressants, soit mélanger deux tracks qui n’ont rien à voir pour en créer un troisième, unique et étonnant.

 

Pour toi quels sont les futurs talents de demain ?

Dans la multitude d’artistes dont j’aimerai vous parler, je suis obligé de citer Hedo Hydr8, le duo Danois qui a récemment sorti l’énorme banger « Keep Up » et qui sortent bombes sur bombes depuis 2022. Iels collaborent avec d’autres artistes que j’adore, comme Amor Satyr, Miss Jay ou encore Merca Bae, dans un mélange de Jersey Club, Techno breakée et Kuduro ultra léché, au sound design super travaillé.

 

Il y a aussi le duo Franco-Marocain Caïn و Muchi, basé à Marseille, qui me vient directement en tête. Vous pouvez entendre leur super track « KU7() ق » dans ce podcast, issu de leur premier EP, et je vous invite à écouter leur dernière sortie en date, l’excellent EP Warda.

C’est vraiment un duo à voir et écouter en Live, c’est envoûtant et ultra engagé, mélangeant musique traditionnelle de la région MENA et de la musique électronique assez Deconstructed Club.
Allez écouter leur Boiler Room dispo sur Youtube, captée à Marseille lorsque l’institution qu’est le Métaphore Collectif les a invité·e·s.

Et enfin, je voulais parler de NOGE, excellent producteur du collectif Pata Negra à Marseille, dont l’EP « DAMAGE » m’a beaucoup marqué cette année. Sorti sur le très novateur label Matière, il y’a des featurings et des remixes superbes avec Miss Jay, G.ear et novashift, et vous pouvez également entendre « In Your Eyes » dans ce podcast pour Technopol.

Un gros talent à suivre de très près selon moi.

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