Technopol Mix 043 | Dissonne
Le DJ et producteur lyonnais Dissonne prend le contrôle de notre série Technopol Mix avec ce 43ème podcast. Le co-fondateur du collectif Metanoïa vous embarque dans un roller coaster émotionnel, mêlant habilement Cyber, Techno et Trance, en vous faisant osciller entre des morceaux techno sombres et techniques, et des tracks plutôt simples et groovy, le tout à travers un set très dynamique qui vous laissera à bout de souffle… sans jamais vouloir que cela s’arrête.
Quelle est l’histoire derrière ton nom d’artiste ?
Dissonne vient de la dissonance (obviously) qui est en fait le bordel auditif au final. Cela représente bien à la fois ma vie que la musique que je passe. J’adore mélanger les styles dans mes sets, en gardant tout de même de la cohérence dans ce que je propose. J’ai mis un moment avant de trouver ce nom, je voulais quelque chose de court, français, marquant. À la base, celui-ci aurait pu être « Disorder » mais je trouvais ce dernier trop mainstream et certainement déjà utilisé.
Un·e sous estimé·e selon toi ?
Sans hésiter, je voudrais vous parler de Constantinos, un ami Lyonnais sans qui je n’en serais pas là aujourd’hui qui a un long parcours dans la musique. J’ai appris à construire des morceaux et beaucoup de tips grâce à lui, et je l’en remercie. Son projet actuel est orienté sur de l’indus qu’on pourrait qualifier d’épique avec des mélodies recherchées et des grosses lignes de bass à la Dax-J.
Pourrais-tu nous parler un peu du contexte dans lequel tu as créé ce podcast ? Y avait-il des émotions spécifiques que tu voulais transmettre ?
Ce podcast a été réalisé avant l’été, j’ai voulu créer un set à la fois progressif, percutant, mais aussi avec des notes plus légères et groovy. En fait ce podcast reflète une bonne partie de ce que je pourrais jouer en club, que ce soit en opening jusqu’au closing.
On commence avec un bpm proche des 145 pour finir vers 160bpm.
Dans ce set, j’ai voulu énormément mélanger les styles et émotions en passant par de la techno plus sombre et technique mais aussi des tracks plus simples et groovy, pour faire osciller les émotions de l’auditeur.
Plutôt peak time ou closing ?
Je dirais plutôt peak time, mais je n’ai pas envie de me restreindre car j’adore toucher à tout. Je m’adapte énormément dans mes sets en fonction du lieu, de qui joue avant et après moi, de comment réagit le public par rapport à différents styles, c’est pourquoi cela ne me fait pas peur de faire des closings, même si les DJ avant moi jouent des tracks plus « énergiques », pour moi, ce qui compte c’est d’attraper le public et l’emmener là où tu en as envie.
À quoi ressemble ton studio et comment utilises-tu ce que tu as pour construire des morceaux ?
Mon studio n’est rien de plus simple que mon ordinateur, un écran et deux enceintes Focal Alpha 65. Je n’ai aucun hardware, je n’en vois pas l’utilité aujourd’hui dans mes productions, qui sont essentiellement produites au clavier et à la souris. Le temps d’apprendre chaque bouton de chaque machine me ferait perdre un temps monstrueux par rapport à des presets qui existent déjà et sont de très bonne qualité, en fait je pense que le tout est de prendre du plaisir à produire, si vous voulez acheter des machines parce que c’est votre moyen d’expression, foncez, mais le son ne sera pas meilleur d’une manière ou d’une autre, il sera juste un peu différent, à vous de trouver votre manière de booster votre inspiration.
Quels sont tes projets à venir ?
Pour la fin de l’année, j’aimerais réaliser au moins 1 EP et quelques sorties sur ma chaîne SoundCloud, il y a également 1 VA qui devrait sortir en fin d’année sur lequel je pose un morceau.
Avec mon association Metanoïa à Lyon, nous ne cessons de produire des événements de plus en plus ambitieux dans des clubs de plus en plus renommés, nous cherchons à nous étendre à la France plutôt qu’à Lyon.
Quant à mon agence de booking, nous essayons également de nous développer au niveau de la France entière ou même autour de l’Europe et pourquoi pas plus.