Technopol Mix 021 | Hayashi

DJ Résidente au club le Glazart à Paris, HAYASHI s’est rapidement fait une place sur la scène techno francilienne en jouant à Lille, Bordeaux, Lyon, Nantes, Troyes, Reims, Rouen… Au-delà d’être sur scène, son art se mêle à toutes les formes de collaboration. Ancienne membre du collectif 3615ZBEUL et Nuits de Grâce, elle est membre aujourd’hui du collectif Hot Tub.

 

Comment as-tu commencé à t’intéresser à la techno et plus spécialement à l’activité de DJ ? 

Il faut savoir qu’avant d’écouter de la techno j’étais une grande fan de bass music et plus spécialement de dubstep. J’essaye d’ailleurs de m’inspirer de plus en plus de ce style de musique. Lors de mes deux premières années d’étude à Lille, ne trouvant aucune soirée bass music, je me suis mise à sortir en club techno. Ce qui m’a poussé de plus en plus à écouter et découvrir des artistes plus ou moins connu·e·s.
En arrivant dans mon école de commerce il y a 4 ans, j’ai intégré une association de DJs qui s’appelle Soundz ce qui m’a poussé à mixer pour la première fois devant 1500 personnes au week-end d’intégration. À ce moment-là ça faisait à peine 1 mois que je mixais… j’étais vraiment en panique ! Mais ça m’a permis de mettre vraiment la barre haute dès le début. Au fil des mois, notre association de musique prenait de l’ampleur et on organisait de plus en plus de soirées techno où je pouvais mixer.

Par la suite le confinement est arrivé et je me suis achetée les CDJ 350. J’ai commencé à mixer tous les jours pendant plusieurs heures, à faire des lives sur Facebook et à monter un petit collectif avec une bande de potes… On enregistrait des podcasts qu’on postait sur SoundCloud sans réellement se poser de questions sur l’ampleur que ça allait prendre. On voulait vraiment se faire kiffer et faire kiffer tout le monde. C’est là que j’ai pu enregistrer mon podcast Neo Geisha, c’était un live Facebook pour Soundz.…d’ailleurs je viens de le retrouver et c’est assez marrant à revoir : https://fb.watch/hmZ44VUVbC/

À la suite du confinement je me suis fait inviter par des collectifs parisiens et c’est à ce moment là que j’ai vraiment commencé à pratiquer l’activité de DJ. J’en apprends encore aujourd’hui et c’est formidable !

 

Quels sont les premiers sons électroniques que tu as commencé à écouter ? 

J’ai commencé à vraiment découvrir et aimer la musique électronique avec des artistes tels que Technohead, Quench, Nostrum et Kay Cee. C’est de la hard trance des années 90 qui contient des mélodies incroyables et très inspirantes pour moi encore aujourd’hui.

J’écoutais aussi de la hard trance plus récentes avec des artistes tels que DJ Reiz, Tonni 3000 et Tranceman2000 et les tracks plus anciens d’OPOSITION et d’Umbraid.

Si je devais sélectionner trois sons de mes débuts de digging, je dirais :

  • Blow Back de Nostrum

  • Dreams de Quench (UMEK Version)

  • Move de X-COAST (trans mix) 

 

Ton son favori et ton son plaisir coupable du moment ? 

C’est assez difficile de choisir juste un son car il y en a plein que je trouve incroyables. Mais un son que j’ai découvert récemment c’est DJ Physical – Calm & Quiet qui est sorti sur le label NovaFuture. Je le trouve fou au niveau de sa construction et le mélange entre les moments plus mélodiques, planants et les moments plus énergiques avec la ligne d’acid et la mélodie qui prend de plus en plus de l’ampleur. D’ailleurs toutes les tracks de DJ physical sont juste incroyables, je vous invite à y jeter un oeil !

Pour mon son plaisir coupable du moment je dirai La fuerza del destino, un edit du producteur Maté. C’est un track d’un groupe de pop rock espagnol qui s’appelle Mecano et je trouve qu’elle passe super bien avec un peu plus de BPM. C’est impossible de ne pas sourire lorsque ce track passe 🙂

 

Comment s’articule ton podcast ? Peux-tu nous présenter son univers ? 

Je dirai que mon podcast s’articule en quatre parties.
La première rassemble des tracks UK Hard Trance que je vois bien passer en free party dans les années 2000. Puis après je passe sur une partie un peu plus rave et acid. Puis je finis sur de la psy trance mentale un peu plus actuelle pour revenir sur de la hard trance bien rétro (mais avec des tracks plus rapides et complets que ceux du début).

Dans l’ensemble j’essaye de garder une cohérence rétro avec un contraste entre des moments plus mélodiques ou minimalistes et des moments très “ravy” et joyeux. Dans ce podcast j’essaye de passer des émotions telles que la nostalgie (avec les tracks bien rétro) et la liberté (avec les sonorités de free party).

 

Quels sont tes projets à venir ?

Dans les mois à venir j’ai un gros gros projet en tête : me mettre plus sérieusement à la production pour construire ma signature mais aussi pour développer mon activité en tant qu’artiste. Ça fait longtemps que j’y pense, mais par manque de temps c’était compliqué. Maintenant que je viens de finir mes études, je me suis permise de m’accorder quelques mois de pause et de consacrer 100% de mon temps à la musique.

Dans quelques semaines je pars pendant 3 mois en Polynésie Française. 50% de mon temps sera consacré à la production et le reste de mon temps permettra de faire des rencontres, de découvrir différentes cultures et de profiter de la nature et de calme.

J’espère vraiment pouvoir revenir beaucoup plus construite personnellement mais aussi en tant qu’artiste.

 

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