Technopol Mix 017 | Yenkov

Résidente du Vénus Club à Paris et de Matière Production et Animals Industry à Marseille, Yenkov est un nom que vous n’êtes pas prêt·e·s d’oublier. En à peine deux ans, la DJ et productrice a déjà poncé les clubs de Paris et Marseille et sorti son premier EP « UTANGATTA ».
A l’occasion de son podcast pour Technopol, nous lui avons posé quelques questions, rencontre.

 

Qu’est ce qui t’a poussé à devenir artiste ? Comment la musique est devenue une passion pour toi ?

En découvrant la techno de manière un peu lambda en festival, j’ai commencé à pas mal aller en warehouse. Et là, ça m’a tout de suite fait quelque chose et ça m’a renvoyé une énergie folle. Puis il y avait la production qui m’attirait de loin, mais je trouvais ça plutôt inaccessible, surtout que je n’avais que très peu de connaissances en théorie musicale. Ensuite j’avais quelques potes qui m’avaient montré comment mixer mais c’est vraiment quand on a fondé le Vénus Club que tout a débuté et que je me suis vite passionnée pour ça. Et puis l’apprentissage de la production est arrivé un an plus tard et c’est là que ça a confirmé le plaisir que je prenais à évoluer dans ces métiers.

 

Quelles sont tes influences musicales ?

C’est cliché mais j’ai toujours écouté un peu de tout, mais c’est vraiment cette année que je me suis diversifiée et que je me suis ouverte à des genres musicaux avec lesquels je n’avais aucune affinité, voire que je n’aimais pas. En arrivant à Marseille, grâce à mes différentes rencontres, j’ai découvert les univers supers riches de la bass music, jungle, break, ghetto, shatta, baile et j’en passe. Ça m’a beaucoup inspiré quand j’ai commencé à produire et aujourd’hui ça fait partie de mon quotidien.

 

Peux-tu nous parler des tracks que tu as mis dans ton podcast ? Quels sont tes choix musicaux ?

Dans ce podcast j’ai mis les derniers sons que j’ai diggé qui m’ont plu : soit pour leur énergie, soit pour l’émotion qu’ils transmettent. J’y ai glissé une de mes tracks qui sortira sur la prochaine compilation du label français Unfair Records d’ici la fin de l’année. À la suite j’ai passé un unreleased de Trudge, le remix qu’il a fait pour l’artiste VOST qui sort sur son prochain EP chez Matière Production, cette track est un gros coup de cœur dans ce podcast.

 

Peux-tu nous parler de ton processus artistique lorsque tu produis ?

J’ai pas vraiment de processus artistique dans mes prods parce que c’est assez récent pour moi, ça fait à peine 1 an, mais en vrai cela diffère en fonction de mes moods. Parfois je commence avec la composition d’une mélodie puis je construis la rythmique et la structure. Et parfois c’est totalement l’inverse, je suis inspirée par une rythmique, un groove, et je vais faire la structure pour ensuite composer une mélodie. Je m’impose très peu de règles, c’est souvent un gros bordel condensé mais je me laisse le temps d’apprendre et d’observer ma progression.

 

Pour toi, qui sont les futurs talents de demain ?

C’est déjà des grands talents et iels sont également en pleine émergence, mais j’aimerais quand même les citer : tout d’abord, bien évidemment mon acolyte LAZE, c’est une des artistes les plus talentueuses que je connaisse, mais aussi une personne exceptionnelle, et je pense sincèrement que c’est ce dont on a besoin pour le futur de la scène techno, du talent et de la bienveillance ; et enfin le duo Sexapil (composé de Amor Satyr et Siu Mata) qui ont une vibe folle dont je ne me lasse pas.

 

Photo : ©gemma.muse

 

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