Il mélange les cultures et les styles : rencontre avec GЯEG, artiste prometteur de la scène parisienne
D’origine mauricienne, l’artiste GЯEG baigne depuis son plus jeune âge dans une culture musicale forte. Basé à Paris depuis 2019, l’artiste s’est imposé en quelques années dans le paysage des musiques électroniques. On reconnaît notamment son talent pour « mélanger des styles et des genres musicaux qu’on a pas forcément l’habitude d’entendre dans un seul et même set ».
Retrouvez-le demain à La Station Gare des Mines pour la soirée Dream Machine en collaboration avec le magazine Mouvement. Parmi les autres artistes programmés : Cakes Da Killa, Uzi Freyja, Violet, Front de Crypte et Qoso.
En étant né à l’île Maurice, tu as baigné dans une culture musicale où le mouvement techno/house reste très minoritaire. Qu’est-ce qui t’a donné envie de mixer et de produire ? Comment la culture mauricienne t’influence-t-elle aujourd’hui dans ta musique ?
Mon papa étant musicien professionnel, j’ai toujours fait de la musique et j’ai toujours été très curieux. J’ai très tôt découvert Boiler Room et la musique électronique via Youtube, et même avant cela j’avais déjà des cousins qui mixaient du Dancehall ou du Reggaeton… Tout cela m’a influencé et m’a donné envie de mixer et de produire. Maurice est un vrai mélange des cultures où tout le monde vit ensemble, je pense que ça se ressent dans ma musique et mes sets.
©Thibaut Fuks
Tu te démarques car tu arrives à mélanger des styles très éclectiques : rap, shatta, hard techno… Est ce que tu penses que c’est ce qui en a fait ton succès ?
Certainement, c’est un peu ma « marque de fabrique », mélanger des styles et des genres musicaux différents qu’on n’a pas forcément l’habitude d’entendre dans un seul et même set, le tout si possible avec une grosse énergie. Ça me va bien, c’est tout moi.
A seulement 21 ans, tu as déjà mixé pour Nuits Sonores, Boiler Room ou encore Off-White et tu as même une résidence chez Rinse. Qu’est ce qui t’a le plus marqué dans ton parcours ?
Ce qui m’a le plus marqué dans mon parcours ce sont les rencontres, d’abord avec Boukan et La CREOLE où il y a eu un crush direct, puis avec Rinse et des artistes, Teki Latex, le Paradoxe Club, Tatyana Jane et j’en passe. Au final c’est comme une grande famille qui me permet d’apprendre et de m’améliorer chaque jour, musicalement et humainement parlant.
Le collectif La CREOLE, dont tu fais partie, a pour vocation de mélanger les styles et les cultures. Que penses-tu de l’offre actuelle à Paris ?
Depuis la reprise, tous les week-end il faut se diviser en 3 parce que les line up sont tous très cools. Malheureusement même si les artistes qui se produisent sont top, les systèmes sons eux souvent ne sont pas à la hauteur de leurs performances.
©Fanny Viguier
Tu commences à produire quelques sons, tu as sorti en juin dernier l’EP “Eau Coulée Smart City”. Est ce que tu peux nous en dire plus sur ton processus de création ? As-tu d’autres projets musicaux à venir ?
Actuellement je fais tout sur mon ordi, aucune machine. En général je commence par les drums pour avoir du groove dès le début du projet, puis j’enchaîne avec différents éléments mélodiques, et je finis avec un peu de mixage.
Là je suis en train de travailler sur mon deuxième EP qui devrait sortir à la rentrée, sur Lavibe, le label de Brice Coudert. Ça va être un peu différent du premier EP !
On peut ressentir un attachement fort à tes origines, est ce que tu aimerais monter des projets à l’île Maurice ?
Bien sûr, mon plus grand rêve c’est de monter un festival ou un club à Maurice, pour promouvoir la scène locale et aussi inviter des guest internationaux pour contribuer à la culture musicale du public. Dès que je pourrais, je le ferais.
Retrouvez GЯEG demain pour Mouvement x ȡⱹⱸąṂɐƈƕḯɲɛ à La Station Gare des Mines
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