A écouter : la playlist de Ecran Total et EG pour la Frairie Festival !
Tu connais le dicton « l’union fait la force » ? Alors branche-toi sur notre Spotify et écoute notre playlist B2B : une playlist, deux artistes, un max de kiff’.
Copines à la ville comme derrière les platines, cette première playlist collaborative sonnait comme une évidence. Ecran Total et EG prennent le contrôle de notre Spotify pour vous balancer leurs meilleures pépites du moment.
Nous en avons profité pour leur poser quelques questions avant de danser sur leurs sets respectifs à la Frairie Festival du 29 avril au 1er mai au Château du Bec. Rencontre.
Pouvez-vous vous présenter ?
EG : Hello, ici EG. Je suis architecte depuis quelques mois et DJ depuis 2 ans environ. Je suis co-fondatrice du collectif Parasol avec 4 autres DJs + un DA, et résidente au sein du collectif SOL-R. Il y a un peu plus d’un an, j’ai créé le podcast Uto-pistes dans lequel j’interviewe DJs et producteur.ices. Ce petit média créé pendant le 2ème confinement m’a fait rencontré pas mal de chouettes personnes notamment Camille aka Ecran Total avec qui je partage cette interview et le line-up de Frairie Festival pour notre plus grand bonheur !
©Anthony Retournard
Ecran Total : Je m’appelle Camille Lockhart dans la vie civile et sur un plateau de tournage ou de théâtre, also known as Ecran Total aux platines. Mon travail en tant que DJ est très éclectique, c’est un histoire avec beaucoup des rebondissements et, selon le format, une performance qui mélange la musique et le théâtre.
Je suis aussi résidente du collectif SOL-R, et j’ai co-fondé les trios Crème de coco et VeSTeS.
©Leïla Macaire
Comment en êtes vous venues à faire de la musique ?
EG : J’ai commencé à mixer à l’école d’archi avec des copains. On organisait des soirées, on mixait et on rigolait beaucoup. Puis je suis partie à l’étranger faire des stages, d’abord à Londres où j’ai eu la chance de rencontrer mon idole Jayda G avec qui j’ai créé un chouette lien. Elle m’inspire beaucoup, m’a pas mal boostée et est aujourd’hui fière de mon chemin, ce qui est assez touchant et précieux. Après j’ai vécu à Hanoi, ça n’allait pas trop, alors parfois j’allais mixer dans un bar dont le gérant était DJ, français et sympa. Puis je suis rentrée en France, je me suis bougée, j’ai enfoncé des portes, je me suis acheté du matos, j’ai bossé et ça a démarré. Aussi, j’ai une hypersensibilité auditive. C’est une forme de dysfonctionnement neuro-psychique : j’entends un peu plus que la moyenne et j’ai une aversion ou une affinité très forte pour certains sons. J’écoute beaucoup de musique pour me couper d’un monde sonore qui parfois m’est insupportable. Les planètes se sont alignées quand j’ai découvert cet exercice musical, scénique et social qui me rend très heureuse, confiante et épanouie.
Ecran Total : Quand j’ai été en âge de sortir, je m’emmerdais un peu en soirée, je n’aimais pas l’ambiance funradiesque qu’on m’imposait. Tu sais, je venais d’une banlieue où le seul club que mes contemporains connaissent c’était le Metropolis à Rungis. Le truc à what-mille étages et thèmes par salle, où la tektonik est née. Un des cercles de l’enfer de Dante, quoi. Le premier club où je suis sortie de mon propre chef en cherchant comme une grande, c’était le Djoon. J’ai dansé toute la nuit, c’est devenu mon endroit préféré, et je me suis dit que c’était possible.
Un jour, j’avais quelque chose comme 21 ans, on m’a proposé de jouer du rock dans des bars du 20e arrondissement à Paris (yo La Féline, RIP) et petit à petit j’ai commencé à prendre le fait de jouer de la musique de plus en plus au sérieux et ouvrir bien plus largement mon spectre musical, et ma façon de le faire, et me voilà, dix ans et quelques plus tard plus tard.
Depuis j’ai joué plusieurs fois au Djoon, avant ou après des légendes de la house – et là je high-five la baby Camille qui ponçait le parquet de bal ce soir là de jadis. En fait, on m’a fait confiance et ça m’a donné confiance. Je salue notamment Alexandra Irles, avec qui j’ai commencé à taffer quand on m’a bookée à Primaverasound festival Barcelona, et qui est devenue mon agent (Pressplay) jusqu’à ce qu’elle décide de se consacrer à autre chose. C’est elle qui m’a poussée à prendre mon courage dans mes petits bras et affirmer ma singularité théâtrale, et proposer ce set-performance dont le propos est d’affirmer la place de la musique électronique au sein du paysage culturel français, en rapprochant un djset du théâtre.
On vous retrouve prochainement à la Frairie Festival. Qu’avez vous prévu d’y jouer ?
EG : Globalement ça sera très house, garage, penchant disco voire italo et puis si tout le monde est forme, on peut dériver…un peu. Le mieux c’est de venir écouter ! Puis j’aime bien surprendre en fin de set. Vous verrez.
Ecran Total : Victor aka Garba, qui m’a bookée, a décrit ça lors de la première édition comme « house surprise ». Ce sera from house to kuduro, dans mon set hybride performatif, théâtral dont je parlais plus haut.
Ceux qui étaient là l’an dernier ont déjà une petite idée.
Vous avez préparé cette playlist en B2B, qu’est ce qu’on retrouve dedans ?
EG : Dans cette playlist on retrouve pas mal de choses qui nous lient avec Camille. On a bossé là dessus à la maison autour d’un verre de blanc et des chips et quand l’une de nous deux proposait un track, l’autre disait: « Mais oui bien sur! Attends, attends tu vas voir ce que j’ai pour toi après. » Une vraie partie de ping pong. Pour le coup on ne jouera pas en B2B sur cet événement mais on sera, je pense, ravies de s’écouter l’une et l’autre. Donc globalement c’est disco, c’est house, c’est boogie, c’est funk, c’est italo, c’est UK mais pas trop. Bonne came, vous pouvez y aller.
Ecran Total : Yes, on a vraiment travaillé comme si on faisait un B2B, même si on est programmées solo, c’est un exercice que personnellement j’adore, c’est une conversation, c’est comme quand tu joues la comédie et que tu improvises, tu es obligé d’être très à l’écoute de l’autre et de toi-même, c’est un partage vraiment très riche.
En revanche, bien qu’on ait bossé dans cette dynamique, la playlist n’est pas construite en ping-pong. On a fait un tri dans notre sélection et on a veillé à une progression cohérente.
Et comme disait EG, on y goûte du kitsch, de la disco, de l’afrobeat, des litres de house vocale, des épices d’italoinfluence et d’acid.
Un mot de la fin ?
EG : Restez hydratés et prenez de la SPF 50+, ça va cogner au château. (Trop heureuse d’aller en festoch avec ma copine Camille, ça va être trop bien).
Ecran Total : Moi aussi très heureuse de retrouver mon petit chou EG on the roads of Normandy. Quant à la SPF 50+ : du coup je m’en charge, rdv en clôture de la main stage le vendredi.
Ouvrez vos coeurs et vos bras. Et globalement préparez la Biafine, ça va brûler.
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Photo couverture ©Frairie Festival
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