Rencontre avec MZA, la prometteuse dj et productrice basée à Paris
Productrice basée à Paris, c’est depuis 2015 que MZA fait trembler les dancefloors de la capitale. De la fast-techno et de la trance, voilà les couleurs qui caractérisent son identité musicale. Elle viendra présenter son live ce mercredi au Rex Club pour la soirée PWFM aux côtés de Voiron (live), Soul Edifice et MARC 010C. Une programmation paritaire et 100% locale.
Salut MZA, pourrais-tu nous parler de ton projet artistique ?
Le projet MZA a quatre ans, c’est un projet autour de la techno trance. J’avais fait un live juste avant le covid que je n’ai pas pu beaucoup jouer car nous avons été confiné très peu de temps après… Mais cela m’a permis de le retravailler.
Je commence aussi à avoir des dates cool à Paris et aussi en province ce qui me motive d’autant plus à développer l’aspect live.
Tes premiers pas dans la musique électronique ?
J’ai commencé à aller en club très jeune. J’ai aussi cette culture via mon frère qui sortait beaucoup à l’époque. Tu pouvais me retrouver souvent au Rex, à Paris c’était vraiment l’endroit où la programmation était pointue et où on allait pour voir ce qui se faisait le mieux.
Puis il y a d’autres choses qui se sont développées avec l’arrivée de la Concrète notamment et plein d’autres projets qui se sont ouverts et qui ont permis d’avoir une belle offre à Paris.
En parallèle de ça, j’ai commencé à faire du mix. Je faisais un BTS audiovisuel dans le son pour devenir ingé son, ce que je ne suis pas devenu au final. En sortant de mon BTS, j’ai commencé à faire de la prod. J’ai mis assez de temps pour trouver ma direction artistique, je faisais des trucs deep, des fois plus house.
Mais quand je mixais en dehors de ma chambre, je me suis rendu compte que j’aimais faire des choses plus énervées ce qui m’a naturellement amené à produire des sons plus techno.
Et maintenant, j’ai une direction un peu plus trance. Ce qui est vraiment cool car le mood à Paris a changé vis-à-vis de ça. J’ai l’impression que ça s’est vraiment ouvert au niveau des genres musicaux. Ça arrivait moins souvent d’avoir des trucs dans lesquels je me reconnaissais et où je me disais “ça j’adore” ce qui n’est vraiment plus le cas aujourd’hui.
Je sais que tu fais aussi de la production. Comment se passe ton processus créatif ?
J’écoute beaucoup de sons. Vraiment beaucoup ! Cela me permet de voir ce qui sort, ce qui se fait… Digger est une de mes principales sources d’inspiration.
Sinon au niveau de la production, je me suis beaucoup cherchée, j’ai eu beaucoup de choses différentes dans mon studio donc ça m’a appris pas mal sur les machines et sur l’ordinateur. Aujourd’hui, je fonctionne moitié ordi moitié synthé, comme pour mon live.
Est-ce que l’idée de faire des collaborations t’intéresse ou pour l’instant tu préfères produire seule ?
J’ai beaucoup fonctionné seule mais cette année j’ai vraiment envie de faire des collabs. Déjà parce que ça t’apprend beaucoup et que c’est très inspirant de travailler avec d’autres artistes. J’ai des projets de collabs qui devraient sortir bientôt normalement.
Sinon, j’ai aussi deux remix qui devraient voir le jour. Ce n’est pas vraiment une collaboration à proprement parler mais tu pars de l’idée d’un autre artiste pour en faire une œuvre personnelle. Je peux déjà en annoncer un qui sera pour un track de Calling Marian. L’autre que je ne peux pas encore annoncer pour le moment sortira dans les deux prochains mois.
Comment appréhendes-tu ta performance de demain ?
Jouer au Rex a toujours été un rêve de gosse et je garde un très bon souvenir de mon dernier DJ set là-bas. Cette fois-ci, c’est encore différent parce que ce sera en live, c’est un format totalement à part que j’ai hâte de présenter.
Un mot sur ton podcast…
C’est 10 de mes unreleased. Je trouvais ça intéressant d’enregistrer un podcast qui corresponde un peu à l’idée d’un live étant donné que c’est sous ce format que je joue demain. J’ai aussi un EP en cours qui se cache dans le podcast qui devrait sortir courant 2022.
Rendez-vous demain pour PWFM WINTERCLUB #2 : MARS O10C, MZA (live), Soul Edifice & Voiron (live)
©Arthur Lacour