La sphère électronique appelle les acteurs de l’écosystème festif à répondre à des questionnaires pour porter leurs revendications
Le 30 juillet dernier, Technopol publiait une tribune signée par plus de 170 acteurs des musiques électroniques pour réclamer une rencontre avec la Ministre de la Culture et tirer le signal d’alarme quant à la situation subie par l’écosystème de la Fête. Rassemblés sous le nom de Sphère Électronique, ces acteurs diffusent à présent une série de questionnaires à remplir sous deux semaines afin d’établir un plan de grande envergure voué à répondre aux besoins spécifiques du secteur des musiques électroniques.
“Il est grand temps de faire de notre culture un véritable symbole, afin de servir son rayonnement, fédérer ses acteurs et inscrire la profession et la liberté dans les enjeux de demain”, peut-on lire en introduction des questionnaires lancés par la sphère électronique. A travers cette initiative lancée fin septembre, il s’agit en effet pour les acteurs de l’écosystème d’obtenir auprès du gouvernement la reconnaissance du secteur des musiques électroniques et de la fête comme étant partie intégrante du patrimoine culturel français.
Une reconnaissance qui permettra, selon le groupe à l’initiative de cette démarche, d’inscrire au cahier des charges politique les revendications de cette industrie fragilisée depuis la crise liée au COVID-19. La sphère des musiques électroniques réclame effectivement un renforcement des engagements financiers émis par l’Etat mais également la mise en place de dispositifs d’accompagnement des structures. Après s’être rendue au Ministère de la Culture et au Centre National de Musique, elle s’apprête à participer aux Etats généraux des festivals les 2 et 3 octobre prochains pour porter les demandes des différentes entités et apporter des points de précision sur les chiffres relatifs aux acteurs électroniques.
Fruit du constat que les chiffres manquent sensiblement pour qualifier l’activité de la sphère électronique en raison de la précarité de ses acteurs, de la grande disparité de leurs statuts et de l’affiliation de leurs domaines de compétence à différents secteurs professionnels (spectacle vivant, jeunesse, discographie…), ces questionnaires ont également pour objectif de pallier la désinformation du gouvernement et de la sphère publique vis-à-vis du secteur.
C’est pourquoi les signataires de la tribune estiment dans cette lignée qu’une mobilisation de tous les acteurs et structures de l’écosystème – clubs, salles de spectacle, festivals, collectifs, organisateurs événementiels, DJs, équipes techniques et de production etc – est nécessaire pour trouver des solutions tangibles face à la situation, notamment grâce aux questionnaires. “Si tous les acteurs impliqués répondent aux questionnaires, nous obtiendrons des chiffres concrets qui donneront du poids à nos revendications et permettront de répondre aux besoins de tout le monde”, explique Kevin Ringeval, membre du Conseil d’Administration de Technopol.
L’enjeu est également de fédérer les maillons qui constituent l’ensemble de l’écosystème français ; une dynamique dont l’impulsion a été donnée par l’Appel des Indépendants, lancé en mars dernier, et au sein duquel les questionnaires de la sphère électronique s’inscrivent. A travers cette démarche, il s’agit de favoriser la représentation des scènes et acteurs locaux. Les initiatives qui tendent vers une décentralisation du secteur émergent des questionnements relatifs à la gestion de la crise de la sphère électronique : Technopol oeuvre d’ailleurs actuellement à l’ouverture d’antennes dans chaque région de France.
Pour en savoir plus, retrouvez les questionnaires adressés par la sphère électronique : à remplir par tous les acteurs et structures des musiques électroniques sous deux semaines.